Obsolete Continuum (2017)
System Deceive (2016)
Le Groupe :
Shelle Macpherson- Lead Vocals
Jerry
Fielden - Lead Guitar, Bass, Synthesizers, Back Vocals, Mandolin;
Dans cette critique CD, je vais faire les choses
différemment, car l’an passé j’avais fait la critique de l’album System Deceive
(2016), mais parce que mes installations avaient passé au feu, je n’ai jamais
pu mettre en ligne cette critique. Alors comme la marque de commerce de
Québec-Métal est d’être là pour les groupes du Québec et que ma promesse ou mes
dires envers eux passent avant tout, je vais faire deux critiques ici. Une
critique condensée pour Système Deceive (2016) et une pour le nouvel album qu’est
Obsolete Continuum (2017).
C’est devenu une certaine marque de commerce pour Arapacis
et son charismatique leader, Jerry Fielden, de faire appel à des musiciens de
sessions ou à certains musiciens d’expérience dans le monde entier, et System
Deceive ne fait pas exception. Le style opéré sur cet album a une tendance
vraiment orientée vers un son, mais aussi un style des années 70 avec une
certaine modernité. La plupart des instruments sont ici joués ou programmés par
Jerry Fielden. La voix de Shelle Macpherson est douce, on n’a qu’à écouter la
pièce Street of Anger pour pouvoir apprécier sa voix. Du coté des invités, sur
System Deceive, il n’en manque pas. Certes, il y a David McGregor (de Eclipse
Prophecy), voix clean sur Labyrinth, ainsi que Isanielle Enright, back vocals
et growls. Mais au-delà d’eux, il y a de gros noms de la scène hard rock ou
heavy métal, comme John Gallagher (de Raven), qui joue la basse sur toutes les
chansons sauf Lady Lonely Blues et The Unknown, comme Rachael Beaver (de Human
Tribe, le band de Roger Fisher de Heart), qui joue du violoncelle sur The
Unknown, ou comme Steph Honde (de Di’Anno et Hollywood Monsters), qui est lead
guitare sur Streets of Anger, pour ne nommer que ceux-là – il y en a encore
plus sur cet album. Qui a dit que Jerry Fielden ne sait pas s’entourer des
meilleurs. Dans son ensemble, System Deceive est un album plus mélodieux
comparé à ses prédécesseurs, mais il est tout aussi efficace en matière de « mood »
et de mélodie. Alors si vous aimez ce style de la belle époque musicale, cet
album est conçu pour vous. Une production claire et épurée, avec de belles
ambiances parsemées ici et là. Je me souviens qu’à l’époque, j’avais mis une
note de 7.5/10 et un an plus tard, je maintiens cette note. Maintenant, passons
au nouvel album, qui sort aujourd’hui : Obsolete Continuum (2017).
Les chansons :
01 – Syndrome
02 –
Deceptionist
03 – The
Grey Procession
04 –
Kicking Around Blues
05 – The
Brute
06 –
Obsolete Continuum
07 –
Translucidity
08 –
Watcher
Comme on peut le constater dans la discographie du groupe, Depuis
2006, Arapacis a sorti sur le marché cinq albums : So Many Leapers (2006),
Consequences of Dreams (2009), Netherworld (2011), A Disturbing Awakening
(2014) et System Deceive (2016), sans oublier leur e.p., Déjà-Vu (2013). Chacun
de ces albums avait sa propre touche particulière, ce qui démontre la capacité
de Jerry Fielden à composer et à varier ses influences. Aujourd’hui, Arapacis
nous arrive avec son sixième album studio qu’est Obsolete Continuum. Encore un
fois, On a droit à une belle brochette d’invités de marque, que vous
retrouverez plus bas, dans mon analyse complète de l’album.
Le tout débute par la pièce Syndrome. On dénote en partant une certaine touche progressive dans
la musique. La voix de Shelle, comme sur l’album System Deceive, demeure douce
et envoutante. La guitare est extrêmement mélodieuse avec en fond de toile une
mandoline qui donne une belle saveur à l’ensemble. Une chanson fort bien faite
pour débuter l’album. Deceptionist
débute nettement plus heavy et nettement plus rapide. Sur cette chanson, c’est
Mathieu Roy qui joue de la batterie, et avec qui Arapacis n’en n’est pas à sa première
collaboration. Un bon solo de guitare, avec une rythmique fort dynamique – j’ai
l’impression qu’elle a un certain côté festif. Vous remarquerez qu’à l’occasion,
on peut y entendre une certaine voix sombre en fond de trame, ce qui donne un
plus à l’ensemble vocale. The Grey
Procession, avec le violoncelle
joué par Philippe Mius d’Entremont,
offre un rendu sombre et envoutant. Une pièce lente, mais non dépourvu
d’ambiance. Une narration vraiment bien faite durant la chanson, avec une voix
qui noircit l’ambiance de belle façon. Encore une fois, la guitare nous offre
un beau solo, certes plus lent, mais fort bien fait. Kicking Around Blues, comme
son titre l’indique, est nettement orientée vers une chanson plus bluesy, ce à
quoi Arapacis ne nous a pas habitués. La touche rock demeure présente. Je
retourne vite dans mes souvenirs de jeunesse car j’ai l’impression d’y entendre
du Janis Joplin, mais version 2000. La combinaison entre le rythme de la
batterie et le jeu de guitare est vraiment savoureux. The Brute offre un son plus lourd, tout en y gardant une certaine
touche progressive dans son ensemble. J’y ressens une certaine touche encore
une fois blues mais en plus sombre. Encore une chanson surprenante mais bien
exécutée. Obsolete Continuum, qui
est la pièce titre de l’album, offre une toute autre direction, plus space dans
son ambiance. Comme je le disais en préambule, je ne suis pas au bout de mes
peines. À un certain moment, on peut quasiment y ressentir une ambiance de bal
avec le saxophone de Mel Leclerc, qui est vite suivi d’un solo de guitare
nettement plus rock. Translucidity me
surprend encore plus, avec une autre ambiance rock orientée nettement vers les
années 70. Jerry sait s’entourer de talent et, ici, c’est Vinny Appice (de
Black Sabbath, Dio, Last in Line) qui joue de la batterie. Une belle ambiance
se dégage du clavier. Steph Honde (de Di’Anno et Hollywood Monsters) se partage
le solo avec Jerry Fielden. C’est vraiment une très bonne chanson. Watcher offre aussi une tout autre
dynamique, vraiment plus heavy que les autres chansons de l’album, mais sans
jamais perdre sa touche progressive pratiquée depuis le début de l’album.
J’oserais même dire qu’elle est plus technique que les autres chansons. Une
vraie belle façon de terminer un album.
Vraiment, Jerry Fielden saura toujours me surprendre avec ses
compositions. Il n’a pas peur d’oser et de repousser les frontières du hard
rock et du heavy métal combinés. Arapacis n’a aucun album qui se ressemble et
je crois que c’est ce qui fait la force du groupe. Obsolete Continuum est un
album complexe à cerner, mais à la fois si intéressant à écouter. Une touche
heavy ici et là, un bon côté progressif, et on y ajoute du blues ainsi qu’une
certaine ambiance non traditionnelle. On y invite des musiciens de marque et ça
donne Obsolete Continuum. Je ressens que depuis System Deceive, Shelle
Macpherson a eu une très belle évolution vocale. Si vous êtes amateur de vieux
rock et de musique progressive tout en y gardant un certain coté heavy métal,
cet album est nettement conçu pour vous.
Ma note : 8.5/10
Shelle Macpherson (chant) - Alain Labonte (Québec-Métal) - Jerry Fielden
Arapacis: http://www.arapacis.com/
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Critique CD par Alain Labonte
Correction de texte: Claire.S
©Québec-Métal