Monday 25 September 2017

CD Critics: Arapacis - Obsolete Continuum (2017)

Critique CD

Obsolete Continuum (2017)
System Deceive (2016)

Le Groupe :
Shelle Macpherson- Lead Vocals
Jerry Fielden - Lead Guitar, Bass, Synthesizers, Back Vocals, Mandolin;

Dans cette critique CD, je vais faire les choses différemment, car l’an passé j’avais fait la critique de l’album System Deceive (2016), mais parce que mes installations avaient passé au feu, je n’ai jamais pu mettre en ligne cette critique. Alors comme la marque de commerce de Québec-Métal est d’être là pour les groupes du Québec et que ma promesse ou mes dires envers eux passent avant tout, je vais faire deux critiques ici. Une critique condensée pour Système Deceive (2016) et une pour le nouvel album qu’est Obsolete Continuum (2017).

  
C’est devenu une certaine marque de commerce pour Arapacis et son charismatique leader, Jerry Fielden, de faire appel à des musiciens de sessions ou à certains musiciens d’expérience dans le monde entier, et System Deceive ne fait pas exception. Le style opéré sur cet album a une tendance vraiment orientée vers un son, mais aussi un style des années 70 avec une certaine modernité. La plupart des instruments sont ici joués ou programmés par Jerry Fielden. La voix de Shelle Macpherson est douce, on n’a qu’à écouter la pièce Street of Anger pour pouvoir apprécier sa voix. Du coté des invités, sur System Deceive, il n’en manque pas. Certes, il y a David McGregor (de Eclipse Prophecy), voix clean sur Labyrinth, ainsi que Isanielle Enright, back vocals et growls. Mais au-delà d’eux, il y a de gros noms de la scène hard rock ou heavy métal, comme John Gallagher (de Raven), qui joue la basse sur toutes les chansons sauf Lady Lonely Blues et The Unknown, comme Rachael Beaver (de Human Tribe, le band de Roger Fisher de Heart), qui joue du violoncelle sur The Unknown, ou comme Steph Honde (de Di’Anno et Hollywood Monsters), qui est lead guitare sur Streets of Anger, pour ne nommer que ceux-là – il y en a encore plus sur cet album. Qui a dit que Jerry Fielden ne sait pas s’entourer des meilleurs. Dans son ensemble, System Deceive est un album plus mélodieux comparé à ses prédécesseurs, mais il est tout aussi efficace en matière de « mood » et de mélodie. Alors si vous aimez ce style de la belle époque musicale, cet album est conçu pour vous. Une production claire et épurée, avec de belles ambiances parsemées ici et là. Je me souviens qu’à l’époque, j’avais mis une note de 7.5/10 et un an plus tard, je maintiens cette note. Maintenant, passons au nouvel album, qui sort aujourd’hui : Obsolete Continuum (2017).

Les chansons :
01 – Syndrome
02 – Deceptionist
03 – The Grey Procession
04 – Kicking Around Blues
05 – The Brute
06 – Obsolete Continuum
07 – Translucidity
08 – Watcher

Comme on peut le constater dans la discographie du groupe, Depuis 2006, Arapacis a sorti sur le marché cinq albums : So Many Leapers (2006), Consequences of Dreams (2009), Netherworld (2011), A Disturbing Awakening (2014) et System Deceive (2016), sans oublier leur e.p., Déjà-Vu (2013). Chacun de ces albums avait sa propre touche particulière, ce qui démontre la capacité de Jerry Fielden à composer et à varier ses influences. Aujourd’hui, Arapacis nous arrive avec son sixième album studio qu’est Obsolete Continuum. Encore un fois, On a droit à une belle brochette d’invités de marque, que vous retrouverez plus bas, dans mon analyse complète de l’album.

Le tout débute par la pièce Syndrome. On dénote en partant une certaine touche progressive dans la musique. La voix de Shelle, comme sur l’album System Deceive, demeure douce et envoutante. La guitare est extrêmement mélodieuse avec en fond de toile une mandoline qui donne une belle saveur à l’ensemble. Une chanson fort bien faite pour débuter l’album. Deceptionist débute nettement plus heavy et nettement plus rapide. Sur cette chanson, c’est Mathieu Roy qui joue de la batterie, et avec qui Arapacis n’en n’est pas à sa première collaboration. Un bon solo de guitare, avec une rythmique fort dynamique – j’ai l’impression qu’elle a un certain côté festif. Vous remarquerez qu’à l’occasion, on peut y entendre une certaine voix sombre en fond de trame, ce qui donne un plus à l’ensemble vocale. The Grey Procession, avec le violoncelle joué par Philippe Mius d’Entremont, offre un rendu sombre et envoutant. Une pièce lente, mais non dépourvu d’ambiance. Une narration vraiment bien faite durant la chanson, avec une voix qui noircit l’ambiance de belle façon. Encore une fois, la guitare nous offre un beau solo, certes plus lent, mais fort bien fait. Kicking Around Blues, comme son titre l’indique, est nettement orientée vers une chanson plus bluesy, ce à quoi Arapacis ne nous a pas habitués. La touche rock demeure présente. Je retourne vite dans mes souvenirs de jeunesse car j’ai l’impression d’y entendre du Janis Joplin, mais version 2000. La combinaison entre le rythme de la batterie et le jeu de guitare est vraiment savoureux. The Brute offre un son plus lourd, tout en y gardant une certaine touche progressive dans son ensemble. J’y ressens une certaine touche encore une fois blues mais en plus sombre. Encore une chanson surprenante mais bien exécutée. Obsolete Continuum, qui est la pièce titre de l’album, offre une toute autre direction, plus space dans son ambiance. Comme je le disais en préambule, je ne suis pas au bout de mes peines. À un certain moment, on peut quasiment y ressentir une ambiance de bal avec le saxophone de Mel Leclerc, qui est vite suivi d’un solo de guitare nettement plus rock. Translucidity me surprend encore plus, avec une autre ambiance rock orientée nettement vers les années 70. Jerry sait s’entourer de talent et, ici, c’est Vinny Appice (de Black Sabbath, Dio, Last in Line) qui joue de la batterie. Une belle ambiance se dégage du clavier. Steph Honde (de Di’Anno et Hollywood Monsters) se partage le solo avec Jerry Fielden. C’est vraiment une très bonne chanson. Watcher offre aussi une tout autre dynamique, vraiment plus heavy que les autres chansons de l’album, mais sans jamais perdre sa touche progressive pratiquée depuis le début de l’album. J’oserais même dire qu’elle est plus technique que les autres chansons. Une vraie belle façon de terminer un album.

Vraiment, Jerry Fielden saura toujours me surprendre avec ses compositions. Il n’a pas peur d’oser et de repousser les frontières du hard rock et du heavy métal combinés. Arapacis n’a aucun album qui se ressemble et je crois que c’est ce qui fait la force du groupe. Obsolete Continuum est un album complexe à cerner, mais à la fois si intéressant à écouter. Une touche heavy ici et là, un bon côté progressif, et on y ajoute du blues ainsi qu’une certaine ambiance non traditionnelle. On y invite des musiciens de marque et ça donne Obsolete Continuum. Je ressens que depuis System Deceive, Shelle Macpherson a eu une très belle évolution vocale. Si vous êtes amateur de vieux rock et de musique progressive tout en y gardant un certain coté heavy métal, cet album est nettement conçu pour vous.

Ma note : 8.5/10

Shelle Macpherson (chant) - Alain Labonte (Québec-Métal) - Jerry Fielden

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Critique CD par Alain Labonte
Correction de texte: Claire.S
©Québec-Métal

Saturday 23 September 2017

Chontaraz - "Rondamauh" (Official Video)

Concert review: Crazy World Tour with Scorpions (Place Bell, Laval, Canada (september 19th 2017)

(french only)


Crazy World Tour avec Megadeth et Scorpions – Place Bell, Laval, QC, Canada (19 sept 2017)

En ce beau mardi 19 septembre très ensoleillé, une pléiade d’autobus de tournée et de semi-remorques entoure la toute nouvelle bâtisse qu’est la Place Bell à Laval, Qc. Un tout nouvel amphithéâtre qui a été construit pour les concerts et le hockey sur glace. Et ce soir, Megadeth et Scorpions sont les premiers groupes musicaux à performer dans cette superbe salle qui peut contenir tout près de 8000 spectateurs en mode concert.

Pour ceux et celles qui sont très observateurs, vous remarquerez que la dernière fois que Scorpions est venu au Québec, plus précisément à Montréal, c’était le 19 septembre 2015 au Centre Bell. Ici, Megadeth continue à promouvoir Dystopia, mais Scorpions fait un clin d’œil à l’album Crazy World.

C’est avec un léger retard de cinq minutes que Megadeth débute son concert. C’est sans surprise qu’on découvre que le décor scénique, ou visuel, est le même que lorsqu’ils tournaient en « headliners » pour le Dystopia tour. Le groupe débute avec Hangar 18, mais avec un certain problème technique. Il a même fallu que le groupe arrête de jouer à la fin de la chanson pendant près de trois minutes. Dave Mustaine revient sur scène, s’excuse brièvement et annonce Mecanix. Durant les deux premières chansons, on constate un léger problème de balance au niveau de la voix, ce qui va se rétablir avec Take no Prisoners. Le groupe va enchainer avec Sweating Bullet, A Tout le Monde, Dystopia, Symphony of Destruction, Peace Sells et terminera le tout avec Holy Wars… The Punishement Due. Coté musical, rien à redire, que de bons succès fort bien interprétés et, malgré les problèmes de son du début, l’ensemble du jeu était puissant et le son était quand même très bon à La Place Bell. Par contre, ce que j’ai moins aimé dans la performance de Megadeth, c’est que les membre sont un peu trop statiques, bougent peu, malgré un trash métal aussi bon et puissant. Le groupe devrait animer un peu plus l’ensemble de la foule.

  
Deux ans auparavant jour pour jour, Scorpions était à Montréal pour défendre sur scène son dernier album, Return to Forever. Aujourd’hui, le groupe est à Laval (rive nord de Montréal), pour jouer l’intégralité de l’album Crazy World, un des plus gros succès discographiques du groupe. Les plus vieux d’entre vous, dont notre photographe (Alain Labonte), qui a eu la chance en 1991 de voir la vraie tournée Crazy World (le groupe était venue avec Trixter et Tesla), auraient remarqué que ce n’est pas le même décor scénique qu’à l’époque, au contraire. J’ai eu l’impression de revoir la même scène qu’il y a deux ans malheureusement. Je m’attendais à un petit quelque chose de différent ou de spécial pour l’occasion.

  
Scorpions entre en scène avec Going Out with a Bang et enchaine aussitôt avec Make it Real et l’excellente chanson The Zoo. Le groupe est en grande forme, et comme à son habitude, Rudolf Schenker est tous souriant et s’amuse comme un larron en foire. Malgré ses 69 ans, le gars est toujours aussi passionné et ça se ressent. Comme toujours, il change de guitare très fréquemment, avec ses fameuses Flying V de différentes formes. Pour ceux qui étaient sur place, vous aurez remarqué que James Kottak n’est plus à la batterie, mais il a été remplacé par l’excellent Mikkey Dee (Motorhead) et croyez-moi quand je vous dis que la batterie de Scorpions était puissante au rendu sonore. Un Klaus Meine lui aussi souriant donnait beaucoup de bâton de batterie. Le groupe enchaine succès par-dessus succès: Top of the Bill, We Built this House, Delicate Dance. Ils nous ont offert un petit medley comprenant Always Somewhere/Eye of the Storm et Send me an Angel. Puis est venu le moment que beaucoup attendaient : le succès planétaire qu’est Winds of Change. La foule se lève, chante à tout rompre, cellulaire ou briquet allumé. Le groupe s’offre même un hommage à Motorhead, mais surtout à Lemmy (r.i.p.) avec la pièce Overkill et Mikkey Dee a ensuite enchainé avec un excellent solo de batterie, où on a vu tout son ensemble de percussions se lever dans les airs. Le groupe a terminé sa prestation régulière avec l’excellent Blackout et Big City Nights. Après un léger temps d’attente, le groupe revient pour un rappel fort apprécié. No One Like You, Still Loving You et Rock You Like a Hurricane seront les chansons interprétées en rappel.

  
Au final, le concert de la soirée fut une belle réussite, Megadeth ont été fidèles à eux-mêmes et Scorpions se sont donné à fond et ont été très généreux avec leur publique. La Place Bell, était selon ma vision, remplie à 80%, ce qui est une bonne chose. Le son était vraiment bon. Certes, il reste quelques petites choses à changer, dont l’espace de stationnement, mais cette salle pourrait accueillir plusieurs concerts métal dans le futur. Une belle soirée que plusieurs garderont dans leurs souvenir pour longtemps. Québec-Métal tient à remercier Eloïse Boutin-Masse et Evenko.

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Photos by Alain Labonte
Chronique par Martine Otis
Correction de texte: Claire.S
©Québec-Métal

Monday 18 September 2017

CD Critics: Requiomend - Tide Breaker (2017)


(french only)



Critique CD

Requiomed – Tide Breaker (2017)

Le groupe:
Evan Commerford – Voix & Batterie
Adam Tiseo – Guitarer
Mathew Kubeck-Berniquer – Basse

Les chansons:
01 – Father
02 – Wasted
03 – Unwanted Memories
04 – The Beginning
05 – Crisis
06 – Plead my Innocence
07 – Set Free
08 – Walking Trend
09 – Cure
10 – Tide Breaker

Requiomend est un groupe originaire des Laurentides, au Québec, Canada, mais qui est maintenant basé à Montréal. Le groupe officie dans un registre très varié, mais qui lorgne très fortement vers un groove très « old school ».Le groupe, qui est un trio, nous offre ici son premier album complet, qui s’intitule Tide Breaker. Alors ne perdons pas de temps et allons voir ce que contient cette nouvelle galette.

Le tout débute par Father, une pièce un peu lente au départ, mais hyper technique dans son exécution. Une belle combinaison de voix, qui offrent un certain aspect core, mais sans vraiment l’être. Je suis sûrement dur à suivre dans mon analyse, mais à l’écoute de cette pièce, vous comprendrez rapidement. Le coté sonore est très « old school », un bon début d’album. Wasted débute avec une introduction plus sombre, mais aussitôt que les instruments s’entendent, j’ai l’impression d’entendre un certain Trivium, mais de façon « old school » et un peu plus doom dans son ensemble. Le groove dégagé par le tout est vraiment évident et fort bien fait. Ici encore, on a l’impression d’avoir une pièce très technique du côté de l’interprétation. Unwanted Memories est un peu plus métal dans son ensemble. Encore une fois, du côté de la voix, je ressens beaucoup l’influence de Trivium. J’aime bien l’ensemble qui s’y dégage. The Beginning se rapproche plus du métal très technique avec un bon groove en toile de fond. La rythmique est dynamique et la guitare est exécutée de belle façon. J’aime le côté technique qui est apporté par la batterie et la basse donne ce groove qui nous fait headbanger. Crisis a ce petit côté trash groove dont je parlais en introduction. Un bon mélange entre voix claire et voix plus criarde. Une bonne rythmique du côté de la guitare. Il y a une certaine pesanteur dans l’ensemble de la pièce, mais c’est fort bien fait. Plead my Innocence me donne une impression Mastodon dans son ensemble. Une pièce plus lente et, encore une fois, on a droit à ce mélange entre voix claire frôlant l’alternatif et voix criarde. Une chanson plus sombre mais fort efficace. Set Free est orientée plus métal dans son ensemble, avec des mélodie venant de la guitare parsemées ici et là au travers de la pièce. Un bon jeu de guitare avec des riffs frôlant le trash à certains moments. Walking Trend est plus rapide et fortement excitée à certains moments. Du côté de la voix, c’est plus sombre. Dans l’atmosphère de l’ensemble du jeu, on ressent certains aspects plus core, mais le solo de guitare vient contrebalancer le tout vers un métal plus sombre mais dynamique. Cure est une chanson plus pesante dans son exécution. Encore une fois j’aime le côté vocal mélangeant le coté criard et plus growl à certains moments. L’album se termine par la pièce titre qu’est Tide Breaker. Cette dernière est nettement plus déjantée du côté de la rythmique au départ. Le rendu demeure quand même plus groove, mais sans jamais se perdre dans la puissance de jeu du trio. Une belle façon de terminer un album.

Ici Requiomend ne réinvente pas le bouton à quatre trous, mais le groove pratiqué ici est plus sombre et fort bien fait. La production finale de l’album est plus crasse et a une tendance plus « old school », ce qui les démarque des autres qui sont dans le style opéré ici. À l’écoute des dix chansons, on peut ressentir des influences venant autant du métal pur et dur, que du groove métal, du métal alternatif et de plusieurs autres. Du coté des voix, c’est foutrement bien fait, autant pour la voix criarde, que pour la voix plus claire. La guitare est nettement bien jouée et, contrairement à certains albums, ici on entend très bien la basse, qui nous offre ce petit groove tant recherché. Il y a un petit côté technique à l’œuvre, ce qui rend l’ensemble à la fois intéressant et complexe  dans son écoute. Ici, avec Tide Breaker, on a un bon album qui pourrait plaire à plus d’un dans différents styles. Alors n’hésitez pas à encourager le groupe en acheter leur album.

Ma note : 7.5/10

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Critique CD par Alain Labonte
Correction de texte par Claire.S
©Québec-Métal