Monday, 13 October 2014

Review: Lacunal Coil (Montréal, Qc, Oct 4th 2014)




Lacuna Coil au Corona - avec Incura, Starset et Devil You Know
Par Isanielle Enright

(English version will follow)

Nous avions droit, la fin de semaine dernière, à une sérieuse brochette d’artistes internationaux et Québec Métal était sur place pour vous rapporter le tout, en textes et en photo. Deux soirées de métal venu de partout dans le monde avaient de quoi ravir les fans de métal mélodique. Bien que mes oreilles soient habituées à du gabarit un peu plus lourd, le talent indéniable des ces groupes a su transparaître sur scène...et quelques uns m’ont définitivement conquises.
Notre samedi se déroulait au Théâtre Corona, une des rares salles à Montréal dépassant le centenaire, qui se faisait le décor dans lequel Lacuna Coil allait clore sa tournée canadienne. Quel endroit parfait pour accueillir la formation et ses invités!


Incura. Membres: Kyle Gruninger: Voix| Jono Olson: Basse | Jim McLaren: Claviers | Gatlin Fitzgerald: Guitare | Phil Gardner: Batterie

C’était Incura qui lançait la soirée, avec son métal-rock super théâtral. Ils ont livré une performance d’une précision époustouflante, tant sur l’exécution musicale que dans la justesse de la voix. Kyle Gruninger a pour sûr l’oreille parfaite, parce qu’il n’a manqué aucune note de toute la prestation. Il dégageait une présence sur scène très semblable à celle de Freddy Mercury et une énergie à couper le souffle. Les autres membres du groupe n’étaient pas en reste, les harmonies de voix étaient d’une justesse incroyable et la musique était exécutée avec une solide maîtrise, comme une vague déferlante sur la foule. La mise en scène se voulait un genre de comédie musicale sur le thème d’un cirque dégenté, dans lequel Incura nous présentait une musique inclassifiable avec un plaisir évident. On ne pourrait rêver d’un meilleur groupe pour assurer l’ouverture d’un concert et Incura est de ces groupes qui font la fierté canadienne de son rayonnement culturel.

Pour en savoir plus:


Starset. Membres: noms inconnus, messagers d’un autre monde

Un autre groupe venu nous présenter sa musique hors de ce monde, Starset, débarquait carrément d’une autre planète. Le visuel impressionnant complétait une musique plutôt de style électro et mélodique aux basses très présentes. Sur le coup, la formation peut sembler hors de son élément dans un concert métal, mais après quelques titres, Starset nous a prouvé qu’ils sont chez eux sur n’importe quelle scène. Leur style varié allie technologie, rock et costumes tout droit sortis d'une série sci-fi. Le son? Nine Inch Nails meets Rammstein meets Postal Service. Il est presque impossible de croire que leur premier album ait été mis sur le marché il y a seulement deux mois. La qualité d’exécution était impeccable et le son de qualité studio, tant et si bien qu’on croirait qu’ils tournent depuis des années. De plus, le chanteur utilisait deux micros dont l’un transformait sa voix en plus des Harmonies vocales très présentes assurées par le guitariste et le bassiste. Ce-dernier assurait d’ailleurs le poste de claviériste par moments. Le résultat se voulait une prestation immersive, presque irréelle. Avez-vous déjà ressenti l'apesanteur musicale, ce sentiment de flotter en dehors du temps et de l’espace, submergé par une vague sonore? Si ce n'est pas le cas, vous vous devez de voir Starset en concert. Leur son actuel transcende les limites de la musique et de la machine, alors que les musiciens se placent à la barre d'un vaisseau spatial qui nous emmène dans les étoiles.

Pour en savoir plus:


Devil You Know. Howard Jones: Voix | Francesco Artusato: Guitare | John Sankey: Batterie | Roy Lev-Ari: Guitare | Ryan Wombacher: Basse

On revenait sur terre avec Devil you Know, sans doute le groupe le plus pesant de la soirée. Ceux qui se rappellent d’Howard Jones en tant que chanteur de Killswitch Engage seront familiers avec les lignes vocales de la formation, tantôt gutturales, tantôt claires.  Il faut dire qu’on avait droit à beaucoup plus de guttural et bien que le style rappelle un peu les précédents projets de Jones, sa contribution à ce supergroupe semble beaucoup plus sentie et d’une intensité jamais vue, d’autant plus que notre principal intéressé avait un plaisir évident à être là. Ce positivisme se retrouvait d’ailleurs au sein de l’ensemble du groupe. La présence de John Sankey (Devolved, Fear Factory, Divine Heresy), le batteur, était tout aussi impressionnante que son talent. Ce gars-là donnait l’impression que ce qu’il fait est facile, alors qu’il maniait les baguettes de main de maître, le sourire fendu d’une oreille à l’autre.

C’était tout à fait génial de pouvoir voir et écouter ce buffet de talent jouer sur une scène plus intime. Ils se sont même permis quelques blagues entre les titres tirés de leur premier album, The Beauty of Destruction, et nous ont joué 7 Years Alone et Shut It Down avec une rage contrastante. Comme quoi le métal reste une musique cathartique! Devil You Know, c’est de la méchante musique qu’on écoute avec le sourire.

Pour en savoir plus:


Lacuna Coil. Andrea Ferro: Voix | Cristina Scabbia: Voix | Ryan Folden: Batterie | Marco Coti Zelati: Basse | Marco "Maus" Biazzi: Guitare

Lacuna Coil est sans doute l’un des groupes qui a eu une année 2014 des plus difficiles. Avec le départ de deux membres environ deux mois avant la sortie de leur dernier album, Broken Crown Halo, ils ont pris la décision de tourner avec leur seul guitariste restant, Marco “Maus” Biazzi et Ryan Folden à la percussion. La formation italienne nous visitait avec un bassiste de remplacement en plus, puisque Marco Coti Zelati souffrait d’une blessure au bras.

Vous savez que vous vous trouvez devant un groupe professionnel lorsque le ciel semble leur tomber sur la tête...et que rien n’y parraît. Refusant d’annuler un spectacle, Lacuna Coil a joué avec une énergie, une chimie et une passion qui nous ont fait oublier en une seconde les changements récents. Le duo de chanteurs s’est partagé la scène avec complicité, ouvrant les hostilités avec un Trip the Darkness à donner des frissons. Il n’en a fallu plus à la foule pour les suivre, répondant à l’invitation de Cristina (Come to me, Come to me).

Bien que le genre musical ne soit pas un favori personnel, j’ai eu un réel plaisir à assister au concert. La formation a vraiment quelque chose d’exceptionnel et a même réussi à me faire redécouvrir leur musique. Je suis conquise!

Pour en savoir plus:


Mention toute spéciale au personnel du Corona, aux serveurs de foule (oui, oui, ils ont ça) qui traitent vraiment leurs spectateurs aux petits soins.
Seconde mention spéciale au technicien à la sonorisation de salle, qui a fait un travail exceptionnel. Il n’est pas de mon ressort de commenter le travail des techs, surtout connaissant le nombre d’heures et d’effort que leur travail représente, mais le travail de celui-ci était digne de mention et sans doute la meilleure exécution sonore qu’il m’ait été donné d’écouter.

Y étiez-vous? Comment vous avez trouvé le spectacle?

Review: Isanielle Enright
Photos: Alain Labonte
 ©Québec-Métal







Lacuna Coil at the Corona – With Incura, Starset and Devil You Know
By Isanielle Enright

We were set for a serious roster of international artists last weekend and Quebec Metal was there to tell you all about the noise and capture the moments in photo. On the menu ; two evenings filled with metal from all over the world presented by bands that would sure pleased a more melodic appreciative crowd. Although used to a heavier corner of the metal spectrum, my ears were persuaded by a couple of these bands.
Our Saturday couldn’t be spent anywhere else but the Corona Theatre, one of the few centennial buildings in Montreal still open for business and the last venue of Lacuna Coil’s North American tour. They could not have picked a better place!


Incura. Members: Kyle Gruninger: Vocals | Jono Olson: Bass | Jim McLaren: Keyboards | Gatlin Fitzgerald: Guitar | Phil Gardner: Drums

It was Incura who launched the evening with its super theatrical metal-rock. They delivered a performance of breathtaking precision, both in musical execution and vocal technique. Kyle Gruninger has the perfect pitch for sure, because he did not miss one single note of the whole show. He exuded a stage presence very similar to that of Freddy Mercury, walking the stage almost in character with an intense, impressive energy. The other band members also held their own, the vocal harmonies being of an incredible accuracy and the music was performed with a solid mastery, like sound waves flooding the crowd. The staging was intended as a kind of off the wall circus themed musical in which Incura invited us to enjoy their unclassifiable music, delivered with evident delight. We could not ask for a better band to open the evening and Incura definitely carries the flag of our cultural talent. Tonight, these guys made me proud to be Canadian.

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Starset. Members: names unknown, messengers from an other world

Starset came to present their music, or rather carry their message, in a fashion quite out of this world, The impressive visual setting completed an electro infused rock-metal with an omnipresent heavy bass hum. At first glance, Starset may seem out of its element in ametal show but after a few songs, they managed to prove that although they come from an other dimension, they are home on any and all stages. Their versatile style combines technology, rock influences and costumes straight out of a sci-fi movie. The sound? Nine Inch Nails meets Rammstein meets Postal Service. It is almost impossible to believe that their first album was released only two months ago. The impeccable musicianship and the studio-quality sound fooled me into thinking they had been playing together for many years. In addition, the singer used two microphones, one of which transformed his voice and gave it an otherworldly texture on top of the very crisp vocal harmonies of both guitarist and bassist of the band. The latter also held the keys on several occasions. The result was an immersive, almost unreal performance. Have you ever felt musical weightlessness, the feeling of floating outside of time and space, overwhelmed by sound waves rushing over you? If not, then you owe it to yourself to see Starset live. Their sound transcends the boundaries of music, man and machine, while musicians place themselves at the helm of a spaceship that takes us way beyond the stars.

For more information:
http://www.starsetonline.com/

 
Devil You Know. Howard Jones: Vocals | Francesco Artusato: Guitar | John Sankey: Drums | Roy Lev-Ari: Guitar | Ryan Wombacher: Bass

Devil you Know brought us back to Earth, with what was probably the heaviest sound of the evening. Those who remember Howard Jones as the singer of Killswitch Engage will be familiar with the vocal style, sometimes guttural, sometimes clean. Although reminiscent of Jones’ previous projects, his contribution to Devil You Know is quite on the heavier side and delivered with a rare intensity. Having seen him before, I can say he genuinely seemed to enjoy himself on stage, a positivity carried through all band members.The presence of John Sankey (Devolved, Fear Factory, Divine Heresy), one of the best drummer out there, was just as impressive as he is talented. This guy makes it look so, so easy while handling the chops with grace, swift accuracy and always keeping it tasteful. And what a smile too!
It was great to see this supergroup made up of an array of people with a broad range of expertise, experiences and backgrounds come together and play on a more intimate scene. The chemistry amongst the band was undeniable as humor was part of the show. They made ​​some jokes between songs, all excerpts from their first album, The Beauty of Destruction, and  played 7 Years Alone and Shut It Down with contrasting rage. They make it obvious metal remains a cathartic music! Devil You Know is some mean music you’ll listen to with a smile.

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Lacuna Coil. Andrea Ferro: Vocals | Cristina Scabbia: Vocals | Ryan Folden: Battery | Marco Coti Zelati: Bass | Marco "Maus" Biazzi: Guitar

Lacuna Coil is probably one of the bands that had the roughest year in 2014. With the departure of two members about two months before the release of their latest album, Broken Halo Crown, they decided to tour with their only remaining guitarist Marco "Maus" Biazzi and Ryan Folden behind the kit. The Italian team visited us with a replacement bassist, since Marco Coti Zelati was suffering from an arm injury.

You know you are in front of a professional band when they have to face great challenges...and it’s like nothing happened. Refusing to cancel a show, Lacuna Coil played with an energy, a chemistry and passion that made us forget in a split second the recent changes they had to make. The duo of singers shared the stage with complicity, opening hostilities with a Trip the Darkness that gave us chills. It didn’t take much more for the crowd to follow them, answering to Cristina’s invitation (Come to me, Come to me).

Although the genre is not a personal favorite, I had a blast attending the concert. The band has something special and even managed to make me rediscover their music. I lovedit!

For more information:
https://www.facebook.com/lacunacoil


A special mention goes to the staff of the Corona Theatre, especially crowd waiters (yep, it’s a thing) that just had the best service.
An other special mention goes out to the tour’s sound technician, who did an outstanding job. It is not my place to comment on the work of the techs, especially knowing the hours and effort that their work implies, but that was the best live sound quality I’ve heard in a long time.

Were you there? How did you find the show?

Review: Isanielle Enright
Photos: Alain Labonte
 ©Québec-Métal


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Incura:








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Devil You Know: 








Lacuna Coil:
 





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