Friday, 23 January 2015

Review: Annihilator live at the Mavericks in Ottawa, Jan 20th 2015)

(french only)



Ondes de Shock et Annihilation au Mavericks
Chers lectrices, lecteurs Québec-Métaleuses-x, c’est avec grand plaisir et honneur que je partagerai avec vous mes commentaires et observations à travers les reviews de spectacles qui auront cours dans la grande région de l’Outaouais et d’Ottawa. Tout d’abord, laissez-moi vous relater quelques faits à mon sujet. Née au début des années 70, fille de musicien rock, j’ai créé mes premiers contacts avec le métal au début des années 80 avec Led Zeppelin, Kiss, Black Sabbath, AC/DC, puis Quiet Riot et Twisted Sister. J’ai tout de suite été séduite et suis littéralement tombée dans la marmite du metal avec Mötley Crüe, Ozzy Osbourne et WASP. Évidemment, tout cela m’a conduite dans un univers en constante évolution, dans un univers musical aux multiples avenues, de Mercyful Faith à King Diamond, en passant par Dio, In This Moment, Iron Maiden, Testament, Slayer, Rammstein, pour n’en nommer que quelques-unes. Et, fascinée, j’en découvre encore…

Mon collaborateur, partenaire de vie et dans le vice, Stéphane Plante, né fin des années 70, a pour sa part été en contact avec le métal dès son primaire. Il est un fan avoué de Manowar, de Tiamat, de Dream Theatre et, bien sûr, de WASP, dont le nom a été emprunté pour baptiser notre compagnie de construction. Il apprécie par-dessus tout le black, le grind et le death métal. Dévorant tout ce qui s’écrit sur le métal, il est pour moi, une source intarissable de découvertes et m’a ouvert les portes d’un monde foisonnant et plus extrême, tel que Haggard, Dark Tranquillity et Morbid Angel. Enfin, tout ça pour dire que c’est tantôt avec un point de vue avisé tantôt avec un regard nouveau, parfois même de néophyte que je rédigerai mes écrits. Cela dit, ce sera toujours avec le plaisir d’écrire et la passion du métal que je le ferai.

Ce qui m’amène à vous avouer, non sans gêne, que je ne connaissais pas Annihilator et que c’est avec curiosité que je me suis procuré le dernier album du groupe, Feast, histoire de me faire une tête avant d’aller voir le spectacle, qui se tenait le 20 janvier au Maverick d’Ottawa. En regardant la jaquette, je me suis dit : Wow, ça va massacrer! Force est de constater que la pochette, bien que généreuse et esthétiquement très réussie, n’annonce pas vraiment le contenu… ni Feast, le titre de l’album d’ailleurs, sinon on s’attend à un vrai carnage. Les thèmes abordés peuvent contribuer à créer un environnement apocalyptique et, en ce sens, effleurer l’image annoncée, mais sans plus. Les textes, par ailleurs, sont percutants et efficaces. Et, dès la première écoute, j’ai tout de suite aimé les rythmes agressifs, la guitare qui décoiffe, la voix de Dave Padden et des mélodies qui s’accrochent aux neurones… J’avais envie d’en entendre plus…

  
C’est donc dans cet esprit que je me suis rendue, avec mon partenaire, au Mavericks mardi dernier. Mais, tout d’abord, laissez-moi vous parler du show d’ouverture, Shock, un groupe originaire d’Ottawa qui a échauffé de belle façon la salle avant l’entrée en scène d’Annihilator! Shock sort son premier album en 2013. Cet album, sorti tout droit de l’ère power/speed/trash métal des années 80 dans sa forme la plus traditionnelle, reçoit alors un extraordinaire accueil. Sur scène, Shock est un groupe sobre, sans flafla, une force brute comme si un troupeau de mustangs fonçait droit sur nous, exhortant les récalcitrants à se rallier. Le quatuor alterne les rythmes, tantôt effrénés, tantôt modérés, joue avec les bris de sons qu’il accompagne de rifts de guitares endiablés et d’une voix nette et puissante. Bref, un spectacle qui a su réchauffer les planches et les esprits avant que l’Annihilation ne survienne…


Meilleur vendeur canadien heavy/trash métal dans l’histoire du Canada avec 2 millions d’exemplaires vendus, le plus grand exportateur de musique métal dans l’histoire canadienne avec 3.5 millions d’exemplaires en vente, a 14 albums à son actif et surfe sur la vague heavy/trash métal depuis 1989; le nom d’Annihilator n’est certainement plus à faire. Le groupe se voit par ailleurs connaître un regain de popularité, une popularité qu’il avait connue en 1986 avec la sortie du EP Phantasmagoria, alors que Feast, son plus récent album, se vend très bien. 

  
Avec une énergie débordante et contagieuse, le groupe a foulé la scène du Mavericks et a su raviver la flamme avec son public, où quelque 250 passionnés allumés s’époumonaient à l’unisson avec Dave Padden, dans un plaisir évident. Annihilator a d’abord accueilli la foule avec Smear Campaign comme chanson d’ouverture et fermé la marche avec Human Insecticide, qui fut d’ailleurs l’un des moments forts du show avec Alison Hell. En répétition pour le 70 000 Tons Of Metal, la plus grande croisière métal au monde, c’est dans une ambiance décontractée que s’est déroulée la soirée. L’alternance entre les chansons, des anecdotes et des échanges a su créer une intimité avec le public. Ajoutons à cela une complicité évidente entre les membres du groupe, de bons échanges au chant entre Padden et Waters, une guitare qui semblait faire partie intégrante du guitariste, un batteur qui piochait avec acharnement – et qui a tous justes 26 ou 27 ans!! -, un bassiste qui appuyait la cadence, bref, c’était comme si un train passait à vive allure et nous happait du même coup! Soulignons enfin la grande générosité d’Annihilator alors que les membres du groupe ont accordé non pas un seul, mais deux rappels, ainsi qu’une guitare autographiée par Jeff Waters a été tirée parmi l’assistance.

  
Par ailleurs, le choix de la chanson d’ouverture a été, pour ainsi dire, surprenant, puisque qu’il s’agissait d’un titre du nouvel album, une pratique plutôt inhabituelle. Sinon, les nouvelles chansons ont bien rentré et s’intégraient parfaitement avec les anciens titres. Il a été intéressant aussi de constater que les éléments qui font la particularité de certaines chansons ont été gardés, voire améliorés en spectacle, car, trop souvent, ceux-ci sont sacrifiés au détriment de la version originale, par exemple, la voix haute dans Alison Hell.  Enfin, certains auront été déçus de ne pas pouvoir se procurer un souvenir du show, car, puisqu’il ne s’agissait pas d’un show officiel, les stands de vente étaient absents pour Annihilator.

  
Si les fans du groupe étaient nombreux et attendaient avec impatience sa venue, les profanes ont découvert une formation dynamique, agressive, d’une vélocité bien rodée et enlevante, et une formation fort sympathique. Si j’avais envie d’en entendre plus, j’ai été non seulement ravie, mais conquise tant par la musique de ce groupe culte et que par le show, une des meilleures prestations à ce jour au Mavericks, selon quelques fans choisis au hasard. Or, je suis bien forcée d’admettre que ça manquait à ma culture…

  
Marie-Josée Brisson,
En collaboration avec Stéphane Plante

Un merci spécial aux promoteurs, Mavericks et Black Widow Promotions, sans qui cette soirée n’aurait pas eu lieu. Il est toujours agréable d’assister à un show au Mavericks, puisque la salle permet une plus grande intimité et une proximité avec les artistes.
A special thanks to the promotors, Mavericks and Black Widow Promotions, without who that event wouldn’t have been possible. It’s always a pleasure to attend to a show at the Mavericks, Ottawa, because of the concert hall permitting to be more intimate with the artists. 

Blackwidow Promotions Facebook: https://www.facebook.com/blackwidowpromotions 

Review: Marie-Josée Brisson
Photos: Alain Labonte
 ©Québec-Métal

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