Critique CD
BML - Requiem
for a Wish (2017)
Le groupe:
Roland
Bujold: Guitare
Steve
Murray: Clavier
Russel Labadie – Batterie
(Patrick Légaré: Bassiste accompagnateur)
Les chansons:
01 - Nitro
(introduction)
02 - Never
Dies
03 -
Burning Skies
04 - Requiem
for a Wish
05 - Ashes
of War
06 -
Mozartella
07 - Suite
of Regrets
08 - The
Pequod
09 - Wait a
Minute
10 -
Promised War
11 - Wish
(Slight Return)
12 - Orient
Conquest (bonus track)
13 - The
Other Side (feat. Pat Lafontaine (Maiden Quebec) (bonus track)
Le Néo-classique n’est pas un style vraiment courant au
Québec, ni son contraire, c’est-à-dire l’ajout du métal à des pièces
originalement conçues pour la musique classique, mais c’est pourtant ce que BML
nous propose sur Requiem for a Wish. Avant de continuer sur l’album, je me dois
de préciser que BML est en fait le diminutif pour Bujold, Murray et Labadie.
Plus précisément de Roland Bujold, Steve Murray et de Russel Labadie. Trois
excellents musiciens qui sont connu pour leur autre groupe qu’est Dragon Nation,
mais, pour ceux de mon âge, ils sont aussi issus de la scène des années 80.
Comme je le disais précédemment, BML sort un peu de sa zone de confort, entre
le Power Métal et le Néo-Classique habituel, pour nous offrir ici un album qui
peut s’apparenter à ces deux derniers styles, mais qui est conçu dans l’autre
sens. C’est à dire qu’ils ont pris des pièces classiques existantes ou de la
musique classique en général et y ont apposé le son métal par-dessus. Le tout
parait compliqué, mais c’est plutôt le contraire, comme vous le verrez bientôt
dans mon analyse musicale de l’album. Premièrement, l’album compte onze
chansons complètement instrumentales et deux chansons en bonus, dont une est
chantée par Pat Lalonde du groupe Maiden Quebec. Ne perdons pas trop de temps
et allons directement voir ce que contient cet album.
Le tout commence par l’introduction, Nitro. Ça commence bien,
car si on joue avec les lettres du titre, ça donne aussi Intro. Une pièce
vraiment classique avec des atmosphères orientales et dignes d’une belle trame
sonore d’un film à gros budget. Puis s’enchaine Never Dies, avec une rythmique
proche du Néo-Classique, mais à son écoute on ressent très bien l’aspect classique
de l’ensemble. Bourrée de mélodie grâce à une guitare fortement bien exécutée.
C’est vraiment un début d’album fort intéressant. Burning Skies avec le clavier
en entrée est complètement sublime, la guitare se déchaine tel un Yngwie
Malmsteen sait le faire, mais cette fois-ci, c’est le virtuose Québécois Roland
Bujold qui nous offre cette orgie de mélodies venant de la guitare. Du côté de
la batterie, il y a une rythmique vraiment soutenue et quand même puissante. Et
que dire du clavier, qui nous offre une ambiance classique audible à souhait, qui
crée une osmose globale géniale. Requiem for a Wish, qui est la pièce titre de
l’album, démontre amplement mes dires concernant le métal ajouté à la musique
classique. À l’écoute de cette pièce en trois mouvements, je ressens l’esprit
classique de l’ensemble. On a l’impression de s’imaginer qu’un ensemble
complet, cuivres et tambours, joue sur cette dernière, et non pas seulement
quatre musiciens (incluant le bassiste accompagnateur). Bien qu’à plusieurs
endroits la guitare prenne une place prépondérante dans les mélodies, on
ressent très bien la batterie et le clavier. Ashes of War, avec sa mélodie
prenante, vient nous chercher directement à l’intérieur de nous et nous emmène
dans un pays de rêves. Vraiment sublime. Mozartella, comme son nom l’indique,
et, non, il n’y a pas d’erreur dans le mot, c’est bien à du Mozart que nous
avons ici droit, mais de façon métal et fort bien accomplie. L’ensemble des
instruments est vraiment majestueux, autant le clavier que la guitare réussissent
à nous projeter les yeux fermés vers d’autres cieux. Suite of Regrets est une
ode piano et guitare acoustique, à la limite guitare espagnole. Quoi de mieux qu’un
petit interlude interprété d’une belle façon. The Pequod revient un peu plus
heavy, sans toutefois enlever le côté classique de l’ensemble. La guitare prend
toujours une place énorme avec ces mélodies, comme l’ensemble de l’album nous l’a
proposé jusqu’à maintenant, sauf qu’ici, on a aussi droit à un solo de batterie
fort bien fait et efficace. De belles nuances, incluant le clavier dans les
changements de rythmiques. Wait a Minute est également une certaine pause
acoustique tendre et romantique. Promised War s’ouvre avec un clavier prêt à la
guerre dans son ambiance, une guitare qui nous offre une rythmique sombre au
début, mais qui repart avec une dynamique fort heavy. Du côté du clavier,
autant il est classique, autant il peut se transformer en clavecin et nous
procurer de belles ambiances. Voilà le genre de pièces qui, interprétée sur
scène, me donnerait des frissons garantis. Wish (Slight Return), avec son
piano, nous offre encore une fois une belle ode toute en douceur, accompagnée
en trame de fond par une belle guitare au niveau sonore. Orient Conquest, qui
est la première pièce en bonus sur cet album, a un début digne du Moyen-Orient
et devient vraiment heavy, voire même progressive à certain moment dans sa
dynamique. Comme ce qui nous a été proposé jusqu’à maintenant, la dernière pièce
met de l’avant la guitare et le clavier. Une ambiance vraiment belle tout au
long de cette œuvre. N’oublions pas l’excellent jeu de la batterie, mais aussi
de la basse, qu’on entend très bien et qui donne un plus à l’ensemble de la
pièce. The Other Side est une autre chanson en bonus et, cette fois,
contrairement au reste de l’album, qui lui est instrumental, elle est chantée
par Pat Lalonde (Maiden Quebec). Malgré son côté nettement plus heavy, voire
même Power Metal à certains moments, elle n’en demeure pas moins mélodique. Le
côté classique est légèrement mis de côté sur celle-ci, qui ressemble plus à
une chanson traditionnelle pour le Néo-Classique.
Il n’a pas été aisé de faire une analyse de cet album, car
il y a plusieurs éléments qui se chevauchent du coté musical de l’ensemble. BML
est composé de musiciens extrêmement talentueux et qui ont tout un bagage
d’expérience, ce qui s’entent sur l’album. Un Roland Bujold qui maitrise la
guitare de main de maitre comme peu savent le faire ici au Québec (sans
dénigrer personne). Steve Murray du côté du clavier nous offre de sublimes
ambiances et de divers sons qui rendent les pièces uniques. Russel Labadie du
côté de la batterie nous apporte une certaine rythmique lourde et heavy avec
les doubles grosses caisses, mais aussi pour l’ensemble de son jeu. Requiem for
a Wish est un album vraiment unique dans le paysage métal Québécois. Certes,
cet album peut vous rappeler le virtuose de la guitare qu’est Yngwie Malmsteen,
mais ce qui est bien dans ce cas-ci, c’est que ce sont des Québécois qui ont
réalisé ce travail colossal. Les orchestrations sont très bien faites. Dans
l’ensemble, sans crier au chef d’œuvre, ce qui n’est pas loin de ça, c’est un
album complet qui saura ravir beaucoup de fans de métal et qui est fortement
recommandé par Québec-Métal.
Ma note : 9/10
BML Never Dies vidéoclip: https://www.facebook.com/pg/BMLneoclassical/videos/
Québec-Métal Facebook: https://www.facebook.com/Québec-Métal-252549814787919
Critique CD par Alain Labonte
Correction de Texte: Claire.S
©Québec-Métal
Merci pour cette critique et bravo à BML; j`irai les voir, les rencontrer et les entendre à Laval, le 17 juin. Simone Couture, Lévis QC
ReplyDeleteDésolé, je me suis trompée ce sera vendredi le 16 juin, 20hres. Simone Couture
Delete