(French only)
Critique CD
Insurrection - Extraction (2017)
Le groupe :
Stef Jomphe: Voix
Vince Laprade S.: Guitare
Antonin Fuzz: Guitare
Martin Samson: Bass
Stéphane Desilets: drums
Les chansons :
01 – System
Failure
02 – Onward
to Extinction
03 – Pull
the Plug
04 – Le Prix à Payer
05 – The Eulogy of Hatred
06 – Parasite
07 – Le Pesant D’Or
08 – Misère Noir
09 – Assassins
10 – Data Extracted… End Transmission
Insurrection est un groupe de death métal de la belle région
de Gatineau, en Outaouais. Naturellement, on parle ici d’un excellent death
métal teinté de thrash ici et là, ce qui donne lieu à une rythmique encore plus délectable dans leur
musique. Le groupe a déjà trois albums au compteur avec Prologue (2008),
Fracture (2010) et Prototype (2013). Il aura fallu quatre ans avant
qu’Insurection nous arrive enfin avec un nouvel album, qui s’intitule
Extraction. Le fait que le groupe ait beaucoup tourné pour Prototype (2010)
explique sûrement pourquoi il lui a fallu tant de temps pour nous pondre ce
nouveau méfait – ou bien le groupe a vraiment voulu prendre le temps de
composer dix chansons de qualité. C’est ce que nous allons voir dans mon
analyse de l’album dans le texte qui suit.
L’album débute avec un bruit strident, tel une bande sonore
de type Resident Evil, mais avec le titre System
Failure, on comprend vite le sens de ce bruit. Aussitôt ces bruits passés,
la musique part brutalement avec une efficacité digne de ce à quoi le groupe
nous avait habitués par le passé : rythmique soutenue et double grosse
caisse. Les belles cassures de rythmique ici et là sont fortement efficaces et
bien exécutées. Tous y est pour headbanger à souhait – un très bon début
d’album. Et le tout se termine de la même manière que la chanson a débuté,
c’est-à-dire avec un bruit strident. Onward
to Extinction n’adoucit pas le ton, au contraire; ici, le groupe sort ses
gros canons, avec un death métal et des doubles grosses caisses tout en
puissance. On retrouve parsemés ici et là certains petits passages mélodiques,
mais sans perdre la puissance dans la chanson. Et que dire de la voix : du
pur growl criard fort bien fait. Pull
the Plug démarre plus lentement, mais ne vous fiez pas aux apparences, car
le groupe revient très vite et de façon très déjantée. Sur cette dernière, il
me semble il y avoir plus de nuances dans la rythmique, mais l’ensemble demeure
quand même très dynamique et puissant. Le
Prix à Payer me semble un peu plus grind, en raison de la voix, et à la
fois un peu trash, en raison de la rythmique de cette dernière. Le chant est
magnifiquement bien interprété. Il y a plusieurs nuances dans cette chanson,
car selon mon écoute j’y ressens un certain côté progressif, mais en même temps
très technique dans son rendu sonore. The
Eulogy of Hatred est un peu plus lente dans son rythme, mais ça n’empêche
pas qu’on ressent très bien la brutalité du death métal. Malgré le coté heavy
de la chanson, on peut ressentir un aspect mélodieux dans le tout. Parasite est puissante et directe, avec
encore une fois plusieurs cassures de rythmique fort bien faites et qui
n’altèrent en rien la dynamique de la chanson. C’est le genre de chanson qui me
fait penser au groupe Kataklysm, alors
un beau compliment pour Insurrection. Le
Pesant D’Or, comme son titre
l’indique, est chantée en français. Encore une fois, un rythme soutenu et une
puissance venant de la batterie fort plaisante. Du pur death métal. Misère Noir est plus lente au début
dans sa rythmique, mais elle n’est pas moins efficace pour autant. Je perçois
bien la basse, qui offre un groove proche du doom, mais sans jamais rien perdre
en puissance dans l’ensemble du jeu de tous les membres du groupe. La batterie
est encore une fois hallucinante dans sa puissance d’exécution. Assassins est plus orientée vers le
thrash métal dans sa rythmique, mais au compte rendu sonore, elle dégage un
ensemble vraiment puissant; lourde et très death. Je peux paraitre
contradictoire dans mes propos, mais à l’écoute de cette dernière, vous
comprendrez tout. L’album se termine par Data
Extracted… End Transmission. Une bonne dynamique, je crois que cette
chanson comporte tous les éléments entendus sur l’ensemble de l’album. Des
rythmes puissants et sans concessions, avec mélodie ici et là. Une belle façon
de terminer le tout.
Insurrection nous a fait attendre quatre ans pour donner un
successeur à Prototype (2013), mais je me dois de dire qu’Extraction m’a beaucoup
séduit par l’ensemble de sa puissance, alors l’attente en a vraiment valu la
peine. La voix de notre Barbu Roux (Stef Jomphe) est tout simplement
magnifique. Le jeu de la paire de guitaristes est exécuté de main de maitre et
sur certaines chansons, on peut clairement entendre et ressentir la basse. Que
dire de la puissance de la batterie sauf qu’elle est directe et puissante, et
que la double caisse se donne à tout rompre durant presque toute la durée de
l’album. Dix chansons superbement bien composées et bien disposées sur l’album,
qui ne donnera aucun répit à l’auditeur. Amateurs de death métal, cet album est
clairement conçu pour vous. Québec-Métal vous recommande fortement d’acheter
l’album, mais surtout d’aller encourager le groupe en concert, qui vous restera
certainement en tête pour longtemps.
Ma note : 8/10
Insurrection : http://www.insurrectionmetal.com/
Québec-Métal Facebook : https://www.facebook.com/QuebecMetal
Critique CD par Alain Labonte
Correction de texte: Claire.S
©Québec-Métal
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