Critique CD
Skullmace –
Rise Above Blood (2017)
Le groupe:
Francis Louis-Seize – Voix
Eric Gince
– Guitare
Catherine
Ranger – Guitare
Stéphane Chayer – Basse
Simon Thibodeau – Drums
Les chansons:
01 – Intro
02 – Rise
Above Blood
03 – Deadly
Betrayal
04 – Kasaph
(Those who Whisper)
05 –
Bladegasm
06 –
Painless as Death
07 –
Quartered of a Kind
08 – The
Maid of Horror
09 – The
Beauty or the Beast
10 – Won on
One
Skullmace est un nouveau venu sur la scène death metal québécoise
et ils sont originaires de Longueuil, sur la Rive-Sud de Montréal. Attention,
le groupe est nouveau, mais certains de ses membres n’en sont toutefois pas à
leur première arme; nous n’avons qu’à regarder du côté vocal, avec Francis
Louis-Seize, qui est membre de Hidden Pride ainsi que de Point Blank Rage. Mais
pour la première fois, ce dernier se retrouve aux vocaux, lui qui est
habituellement soit guitariste, soit bassiste. On y retrouve également Simon
Thibodeau, qui vient de Sarkasm, ainsi que Catherine Ranger – oui vous avez bien
lu, une demoiselle à la guitare, preuve que ce ne sont pas que les hommes qui
peuvent jouer une musique brutale et dure. Rise Above Blood contient dix
chansons, et selon ma discussion avec Francis Louis-Seize, cet album
contiendrait plusieurs influences, alors ne perdons pas de temps et allons vois
ce que contient ce premier méfait musical.
Le tout débute par une Intro
des plus classiques, c’est à dire de façon acoustique, pour aussitôt enchainer
avec la pièce titre de l’album qu’est Rise
Above Blood. Démarre alors en force ce que je considère être du pur death
metal, brute et sans concession. Une belle combinaison solide venant des
guitares. Certaines cassures de rythmique ici et là. La voix de Francis
Louis-Seize me surprend : grave, growl et sombre à la fois. De belles
mélodies viennent parfois rendre le tout très mélodique. Un excellent début
d’album. Deadly Betrayal demeure
dans la même dynamique; très heavy et rapide, avec certaines nuances mélodiques
provenant des guitares. Mais l’ensemble demeure quand même assez lourd et
death. Une batterie survoltée et on ressent bien le groove de la basse. À
quelques occasions, je peux ressentir dans certains riffs des guitares un côté
trash. Kasaph (Those who Whisper), avec la voix hautement growl, offre un
côté plus sombre, malgré un ensemble musical hyper rythmé. Ce qui n’enlève rien
à la puissance de la chanson, bien au contraire. À un certain moment de la
pièce, une lenteur se fait sentir tout en étant accompagnée de guitares
mélodiques. Bladegasm me fait aussi
penser aux rythmiques empruntées à des groupes comme Arch Enemy, soit avec
rapidité et revenant avec des nuances plus mélodiques, frôlant même le trash
métal à certains endroits. Une chanson qui va tout détruire en mode concert
c’est garanti. Painless as Death,
plus pesante dans son ensemble, n’en demeure pas moins heavy pour autant.
Beaucoup de nuances mélodiques viennent rendre le tout très dynamique, que ce
soit avec la guitare acoustique en fond de trame ou les guitares plus
mélodiques ici et là. Une chanson vraiment bien dosée avec beaucoup de
changements de rythmique. Quartered of a
Kind est une autre chanson bien death qui lorgne souvent vers des riffs
plus trash. La pièce est bien rythmée et c’est « mosh pit » assuré.
La voix demeure toujours aussi efficace, et l’ensemble batterie-basse est fort
bien fait et s’entend bien. The Maid of
Horror démarre de façon très trash, avec le rythme imposé par les guitares,
mais sans perdre son côté death. Une pièce vraiment rapide qui contient de
belles cassures de rythme, faisant en sorte que la chanson ne déraille pas trop
d’un bord ou de l’autre. Même au moment d’écrire ces lignes, je suis en mode
headbang. La voix apporte un petit plus ici, car plus nuancée et sombre, à la
limite du narratif. The Beauty of The
Beast est nettement une pièce death metal de belle facture. Toujours cette
rythmique dynamique et puissante de l’ensemble de tous les instruments. Les guitares
viennent nuancer le ton à certains moments. Le tout se termine par Won on One. Une batterie solide dès le
départ, avec un rythme puissant venant des guitares. Ces dernières apportent
ici et là une belle touche mélodique, mais attention, l’ensemble musical
demeure hyper heavy et solide. Que demander de mieux qu’une chanson sans faille
pour terminer cet assaut de death métal bien foutu.
Franchement, je ne sais plus quoi dire, car dernièrement,
j’ai fait beaucoup de critiques CD, et je vois la scène métal Québécoise
changer, avec des groupes de haute qualité qui nous offrent des albums pouvant
rivaliser avec les plus grands de ce monde métal. Skullmace ne fait pas
exception à la règle. Ici, le groupe nous offre un album avec dix chansons
vraiment bien faites, avec une production solide et des musiciens de talent.
Rise Above Blood contient beaucoup de nuances, alliant mélodie et puissance de
la part des guitares. Le groupe joue avec un death metal qui incorpore
facilement des éléments mélodiques ou thrash, dissimulés un peu partout dans
chaque chanson. Connaissant très bien Francis Louis-Seize et ses capacités
musicales, ici il me surprend énormément avec son chant growl très bien
équilibré. Une paire de guitaristes qui apporte des rythmiques puissantes, une
basse qui met son grain de sel ici et là, ce qui apporte une belle saveur a
l’ensemble, et une batterie qui frappe fort à tout coup sur chaque pièce. Pour
un premier album, Skullmace viens de réussir un coup de maitre, et en mode
concert, ils vont tout détruire c’est garanti. Québec-Métal recommande
fortement cet album.
Ma note: 8/10
©Johanne Drolet
Skullmace: https://www.facebook.com/skullmace
Painless as Death audi video: https://www.youtube.com/watch?v=2H8W_5gOZds
Québec-Métal Facebook: https://www.facebook.com/QuebecMetal
Critique CD par Alain Labonte
Correction de texte par Claire.S
©Québec-Métal
No comments:
Post a Comment