Sunday, 13 May 2018

Concert Review: Tyr / Orphaned Land + guest (may 8th 2018 in Quebec City)


(french only)


Critique de Týr, Salle Multi, 8 mai 2018

Cette fois encore, District 7 proposait à la belle ville de Québec une soirée métallique mettant en vedette un groupe que ses habitants aiment beaucoup et n’ont pas vu depuis longtemps : Týr. C’est une soirée forte en folklores étrangers et en provenances diverses qu’a vécu le public québécois.

La soirée a été ouverte avec un groupe bien américain : Ghost Ship Octavius. Mélangeant musique progressive et métal à une ambiance assez dark, les gens ont eu d’abord quelques doutes face à ce groupe presqu’inconnu. Mais la réponse favorable du public est arrivée bien vite. Aussitôt fait au style, il a commencé à apprécier davantage et à s’immerger dans l’univers qui lui était proposé. Les membres du groupe ont tous dégagé une bonne énergie équivalente à leur jeu tant musical que scénique. D’ailleurs, les aspects musicaux étaient tous bien mis en évidence : le son était déjà bon partout dans la salle malgré leur rôle de briseur de glace.


Puis vint le chouchou de la foule : le groupe québécois Aeternam. La majorité du public était venu pour voir ce groupe en particulier, et ça paraissait. J’avais l’impression d’avoir devant moi une tête d’affiche. Musicalité impeccable, son finement dosé, énergie contagieuse : tout y était. Après le métal progressif bien américain des gars de Ghost Ship Octavius, c’était au tour des sonorités égyptiennes d’un groupe bien québécois de séduire Québec. Le professionnalisme d’Aeternam n’est pas nouveau; ils jouent souvent dans la Capitale-Nationale. Ils commencent à devenir connus et ce n’est pas pour rien. Ils ont donné une performance digne des grands malgré le fait qu’une grippe attaquait leur frontman Achraf Loudiy.

 
Ensuite, l’Égypte québécoise fit place au joyau d’Israël qui se fait appeler Orphaned Land. Leur premier passage en sol québécois leur sera des plus favorables, à mon avis, car ils s’y sont fait une quantité assez impressionnante de nouveaux fans. Malgré le départ d’une bonne partie du public après la prestation d’Aeternam, l’énergie restait au rendez-vous et le groupe ne se laissa pas décourager. Leur générosité a réussi à faire chanter des mélodies de cantiques hébreux au public; quand on parle de prouesses. Malgré la justesse difficile dans toutes les parties vocales, les parties instrumentales rattrapaient bien la touche et l’ensemble sonnait comme une tonne de briques. 

 
Si l’on croyait que beaucoup de fans étaient partis entre Aeternam et Orphaned Land, c’était l’heure de la dépression pour la tête d’affiche de la soirée. On peut le voir comme une satisfaction grandissante envers les groupes qui ont assuré la première partie, mais plus de la moitié de la salle s’était déjà vidée lors de l’entrée en scène de Heri Joensen et sa bande. J’ose croire que c’est pour cette raison que ce dernier a été très froid autant envers le public qu’envers son propre groupe tout au long du spectacle. Presqu’aucune interaction, ni même un regard n’avait place. Bien sûr, leur musique était rendue très fidèlement et proprement, laissant la foule apprécier au maximum leurs pièces favorites, mais Heri Joensen n’a pas dû avoir de difficulté à faire passer sa tête à travers la porte après ce spectacle, cette fois-ci. D’ailleurs, parlant de tête qui ne passe pas la porte, j’ai remarqué qu’à leur table de marchandise, il y avait un écriteau sur lequel on pouvait lire : « Foldable money only. No coins. Sorry. » La raison est que les bureaux de changes ne prennent pas la petite monnaie lors du transfert d'argent, pour ceux qui se poserait la question. Mais, malgré tout, l’aspect musical derrière ce spectacle était excellent. Les sons étaient très bien balancés et aucune erreur ne s’est glissée dans les pièces. En plus, deux musiciens semblaient avoir du plaisir.

 
Ghost Ship Octavius: http://ghostshipoctavius.com/
Metal Blade Records: http://www.metalblade.com/us/
Century Media Records: http://www.centurymedia.com/
Chronique par Samuel V. Bédard
Photos par Marie-Ève Desmeules
©Québec-Métal

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