(french only)
Critique
de Týr, Salle Multi, 8 mai 2018
Cette
fois encore, District 7 proposait à la belle ville de Québec une soirée
métallique mettant en vedette un groupe que ses habitants aiment beaucoup et
n’ont pas vu depuis longtemps : Týr. C’est une soirée forte en folklores
étrangers et en provenances diverses qu’a vécu le public québécois.
La
soirée a été ouverte avec un groupe bien américain : Ghost Ship Octavius.
Mélangeant musique progressive et métal à une ambiance assez dark, les gens ont eu d’abord quelques
doutes face à ce groupe presqu’inconnu. Mais la réponse favorable du public est
arrivée bien vite. Aussitôt fait au style, il a commencé à apprécier davantage
et à s’immerger dans l’univers qui lui était proposé. Les membres du groupe ont
tous dégagé une bonne énergie équivalente à leur jeu tant musical que scénique.
D’ailleurs, les aspects musicaux étaient tous bien mis en évidence : le
son était déjà bon partout dans la salle malgré leur rôle de briseur de glace.
Puis
vint le chouchou de la foule : le groupe québécois Aeternam. La majorité
du public était venu pour voir ce groupe en particulier, et ça paraissait.
J’avais l’impression d’avoir devant moi une tête d’affiche. Musicalité
impeccable, son finement dosé, énergie contagieuse : tout y était. Après
le métal progressif bien américain des gars de Ghost Ship Octavius, c’était au
tour des sonorités égyptiennes d’un groupe bien québécois de séduire Québec. Le
professionnalisme d’Aeternam n’est pas nouveau; ils jouent souvent dans la
Capitale-Nationale. Ils commencent à devenir connus et ce n’est pas pour rien.
Ils ont donné une performance digne des grands malgré le fait qu’une grippe
attaquait leur frontman Achraf
Loudiy.
Ensuite,
l’Égypte québécoise fit place au joyau d’Israël qui se fait appeler Orphaned
Land. Leur premier passage en sol québécois leur sera des plus favorables, à
mon avis, car ils s’y sont fait une quantité assez impressionnante de nouveaux fans. Malgré le départ d’une bonne
partie du public après la prestation d’Aeternam, l’énergie restait au
rendez-vous et le groupe ne se laissa pas décourager. Leur générosité a réussi
à faire chanter des mélodies de cantiques hébreux au public; quand on parle de
prouesses. Malgré la justesse difficile dans toutes les parties vocales, les
parties instrumentales rattrapaient bien la touche et l’ensemble sonnait comme
une tonne de briques.
Si
l’on croyait que beaucoup de fans étaient partis entre Aeternam et Orphaned
Land, c’était l’heure de la dépression pour la tête d’affiche de la soirée. On
peut le voir comme une satisfaction grandissante envers les groupes qui ont
assuré la première partie, mais plus de la moitié de la salle s’était déjà
vidée lors de l’entrée en scène de Heri Joensen et sa bande. J’ose croire que
c’est pour cette raison que ce dernier a été très froid autant envers le public
qu’envers son propre groupe tout au long du spectacle. Presqu’aucune
interaction, ni même un regard n’avait place. Bien sûr, leur musique était
rendue très fidèlement et proprement, laissant la foule apprécier au maximum
leurs pièces favorites, mais Heri Joensen n’a pas dû avoir de difficulté à
faire passer sa tête à travers la porte après ce spectacle, cette fois-ci.
D’ailleurs, parlant de tête qui ne passe pas la porte, j’ai remarqué qu’à leur
table de marchandise, il y avait un écriteau sur lequel on pouvait lire :
« Foldable money only. No coins. Sorry. » La raison est que les bureaux de changes ne prennent pas la petite monnaie lors du transfert d'argent, pour ceux qui se poserait la question. Mais, malgré tout, l’aspect musical derrière
ce spectacle était excellent. Les sons étaient très bien balancés et aucune
erreur ne s’est glissée dans les pièces. En plus, deux musiciens semblaient
avoir du plaisir.
Orphaned Land: http://orphaned-land.com/
Aeternam: http://www.aeternamband.com/
Ghost Ship Octavius: http://ghostshipoctavius.com/
Metal Blade Records: http://www.metalblade.com/us/
Century Media Records: http://www.centurymedia.com/
District 7: https://www.facebook.com/district7prod/
Chronique par Samuel V. Bédard
Photos par Marie-Ève Desmeules
©Québec-Métal
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