Friday 26 May 2017

CD Critics: BML (Bujold/Murray/Labadie) - Requiem for a Wish (2017)

(french only)



Critique CD

BML - Requiem for a Wish (2017)

Le groupe:
Roland Bujold: Guitare
Steve Murray: Clavier
Russel Labadie – Batterie
(Patrick Légaré: Bassiste accompagnateur)

Les chansons:
01 - Nitro (introduction)
02 - Never Dies
03 - Burning Skies
04 - Requiem for a Wish
05 - Ashes of War
06 - Mozartella
07 - Suite of Regrets
08 - The Pequod
09 - Wait a Minute
10 - Promised War
11 - Wish (Slight Return)
12 - Orient Conquest (bonus track)
13 - The Other Side (feat. Pat Lafontaine (Maiden Quebec) (bonus track)

Le Néo-classique n’est pas un style vraiment courant au Québec, ni son contraire, c’est-à-dire l’ajout du métal à des pièces originalement conçues pour la musique classique, mais c’est pourtant ce que BML nous propose sur Requiem for a Wish. Avant de continuer sur l’album, je me dois de préciser que BML est en fait le diminutif pour Bujold, Murray et Labadie. Plus précisément de Roland Bujold, Steve Murray et de Russel Labadie. Trois excellents musiciens qui sont connu pour leur autre groupe qu’est Dragon Nation, mais, pour ceux de mon âge, ils sont aussi issus de la scène des années 80. Comme je le disais précédemment, BML sort un peu de sa zone de confort, entre le Power Métal et le Néo-Classique habituel, pour nous offrir ici un album qui peut s’apparenter à ces deux derniers styles, mais qui est conçu dans l’autre sens. C’est à dire qu’ils ont pris des pièces classiques existantes ou de la musique classique en général et y ont apposé le son métal par-dessus. Le tout parait compliqué, mais c’est plutôt le contraire, comme vous le verrez bientôt dans mon analyse musicale de l’album. Premièrement, l’album compte onze chansons complètement instrumentales et deux chansons en bonus, dont une est chantée par Pat Lalonde du groupe Maiden Quebec. Ne perdons pas trop de temps et allons directement voir ce que contient cet album.

Le tout commence par l’introduction, Nitro. Ça commence bien, car si on joue avec les lettres du titre, ça donne aussi Intro. Une pièce vraiment classique avec des atmosphères orientales et dignes d’une belle trame sonore d’un film à gros budget. Puis s’enchaine Never Dies, avec une rythmique proche du Néo-Classique, mais à son écoute on ressent très bien l’aspect classique de l’ensemble. Bourrée de mélodie grâce à une guitare fortement bien exécutée. C’est vraiment un début d’album fort intéressant. Burning Skies avec le clavier en entrée est complètement sublime, la guitare se déchaine tel un Yngwie Malmsteen sait le faire, mais cette fois-ci, c’est le virtuose Québécois Roland Bujold qui nous offre cette orgie de mélodies venant de la guitare. Du côté de la batterie, il y a une rythmique vraiment soutenue et quand même puissante. Et que dire du clavier, qui nous offre une ambiance classique audible à souhait, qui crée une osmose globale géniale. Requiem for a Wish, qui est la pièce titre de l’album, démontre amplement mes dires concernant le métal ajouté à la musique classique. À l’écoute de cette pièce en trois mouvements, je ressens l’esprit classique de l’ensemble. On a l’impression de s’imaginer qu’un ensemble complet, cuivres et tambours, joue sur cette dernière, et non pas seulement quatre musiciens (incluant le bassiste accompagnateur). Bien qu’à plusieurs endroits la guitare prenne une place prépondérante dans les mélodies, on ressent très bien la batterie et le clavier. Ashes of War, avec sa mélodie prenante, vient nous chercher directement à l’intérieur de nous et nous emmène dans un pays de rêves. Vraiment sublime. Mozartella, comme son nom l’indique, et, non, il n’y a pas d’erreur dans le mot, c’est bien à du Mozart que nous avons ici droit, mais de façon métal et fort bien accomplie. L’ensemble des instruments est vraiment majestueux, autant le clavier que la guitare réussissent à nous projeter les yeux fermés vers d’autres cieux. Suite of Regrets est une ode piano et guitare acoustique, à la limite guitare espagnole. Quoi de mieux qu’un petit interlude interprété d’une belle façon. The Pequod revient un peu plus heavy, sans toutefois enlever le côté classique de l’ensemble. La guitare prend toujours une place énorme avec ces mélodies, comme l’ensemble de l’album nous l’a proposé jusqu’à maintenant, sauf qu’ici, on a aussi droit à un solo de batterie fort bien fait et efficace. De belles nuances, incluant le clavier dans les changements de rythmiques. Wait a Minute est également une certaine pause acoustique tendre et romantique. Promised War s’ouvre avec un clavier prêt à la guerre dans son ambiance, une guitare qui nous offre une rythmique sombre au début, mais qui repart avec une dynamique fort heavy. Du côté du clavier, autant il est classique, autant il peut se transformer en clavecin et nous procurer de belles ambiances. Voilà le genre de pièces qui, interprétée sur scène, me donnerait des frissons garantis. Wish (Slight Return), avec son piano, nous offre encore une fois une belle ode toute en douceur, accompagnée en trame de fond par une belle guitare au niveau sonore. Orient Conquest, qui est la première pièce en bonus sur cet album, a un début digne du Moyen-Orient et devient vraiment heavy, voire même progressive à certain moment dans sa dynamique. Comme ce qui nous a été proposé jusqu’à maintenant, la dernière pièce met de l’avant la guitare et le clavier. Une ambiance vraiment belle tout au long de cette œuvre. N’oublions pas l’excellent jeu de la batterie, mais aussi de la basse, qu’on entend très bien et qui donne un plus à l’ensemble de la pièce. The Other Side est une autre chanson en bonus et, cette fois, contrairement au reste de l’album, qui lui est instrumental, elle est chantée par Pat Lalonde (Maiden Quebec). Malgré son côté nettement plus heavy, voire même Power Metal à certains moments, elle n’en demeure pas moins mélodique. Le côté classique est légèrement mis de côté sur celle-ci, qui ressemble plus à une chanson traditionnelle pour le Néo-Classique. 

  
Il n’a pas été aisé de faire une analyse de cet album, car il y a plusieurs éléments qui se chevauchent du coté musical de l’ensemble. BML est composé de musiciens extrêmement talentueux et qui ont tout un bagage d’expérience, ce qui s’entent sur l’album. Un Roland Bujold qui maitrise la guitare de main de maitre comme peu savent le faire ici au Québec (sans dénigrer personne). Steve Murray du côté du clavier nous offre de sublimes ambiances et de divers sons qui rendent les pièces uniques. Russel Labadie du côté de la batterie nous apporte une certaine rythmique lourde et heavy avec les doubles grosses caisses, mais aussi pour l’ensemble de son jeu. Requiem for a Wish est un album vraiment unique dans le paysage métal Québécois. Certes, cet album peut vous rappeler le virtuose de la guitare qu’est Yngwie Malmsteen, mais ce qui est bien dans ce cas-ci, c’est que ce sont des Québécois qui ont réalisé ce travail colossal. Les orchestrations sont très bien faites. Dans l’ensemble, sans crier au chef d’œuvre, ce qui n’est pas loin de ça, c’est un album complet qui saura ravir beaucoup de fans de métal et qui est fortement recommandé par Québec-Métal.

Ma note : 9/10

Critique CD par Alain Labonte
Correction de Texte: Claire.S
 ©Québec-Métal

Tuesday 16 May 2017

Festival Pre-Reports: Montebello Rockfest (22 juin au 25 juin 2017)

(french only)



Montebello Rockfest Festival (22 au 25 juin 2017)

Pour une douzième année consécutive, le petit village de Montebello qui compte à peine 900 âmes, va se transformer en mégapole de la musique en accueillant tous près de 100 000 amateurs de musique Rock – Métal – Punk et Alternative. Vous aurez remarqué que cette année, le festival à changer de nom, par le passer le festival était en association avec la compagnie Amnésia, mais pour cette édition sa sera le Montebello Rockfest.

Comme tous bon festival qui se respecte, a chaque année ils évoluent au rythme du temps et dans les 6 éditions que Québec-Métal as couvert jusqu’à maintenant, j’ai pu constater que le Rockfest n’a cessé d’évoluer dans tous les sens du terme. Que ce soit au niveau des infrastructures, du terrain, du camping et plus encore. Cette année même la scène principale sera agrandie mais pour une raison unique, la venue à Montebello du légendaire groupe Allemand Rammstein, un coup de force pour le Montebello Rockfest qui saura ravir tous les amateurs du groupe. Dernière annonce faite, Louis-Paul Gauvreau de l’émission La Voix sera présent avec son groupe Exorde, un concert à ne pas manquer.


Parlons maintenant des éditions précédentes, comme vous le savez déjà, Québec-Métal se concentre surtout sur les groupe métal présent au festival et comme vous le verrai sur ce qui suit, le métal n’a pas été mis de côté au contraire. Dans les six années de couverture du média, j’ai eu la chance de couvrir les groupes suivant : Five Finger Death PunchMotley Crue (Québec-Métal seul photographe Québécois autorisé à les photographier) – SlayerTwisted SisterAlice in ChainsCarcassSodomMinistryLamb of GodBolt Thrower - Sepultura - Alice CooperMarylin MansonCradle of Filth sans oublier les groupes Québécois comme : InsurrectionAnonymusB.A.R.F.Voivod - CryptopsyMass Murder MessiahDistortheadBookakee et plus encore. Naturellement j’ai omis certain groupe, car ils reviennent cette année alors je vous en parlerai plus loin. Mais comme on peut voir, de gros nom ont déjà foulé les planches du Montebello Rockfest.

 
Cette année ne fait pas exception concernant le métal, en effet dans cette douzième édition ont aura le droit à des groupe métal de grande qualité comme : RammsteinMegadeth et Meshuggah (qui en sont pas à leur première participation au festival) – Bullet for my ValentineKillswitch EngageDee Snider (chanteur de Twisted Sister) – August Burn RedSoulflyEnsiferum et bien plus encore. (Voir sur le site du festival l’entièreté des groupes à l’affiche). Encore cette année, les groupes métal Québécois ne sont pas ignorer : Kataklysm et Anonymus (qui eux aussi en sont pas à leur première visite au festival) – Metalord qui sera accompagner pour une chanson avec Jérémy Gabriel, comme j’ai dit plus haut, Louis Paul Gauvreau de La Voix avec son groupe Exorde. Mais aussi Blinded by FaithDance Laury Dance et plusieurs autres.

Une premier pour le Montebello Rockfest. Il y aura cette année, une journée consacrer uniquement à la grande fête de la St-Jean Baptiste (fête du Québec) qui se nomme le Rockfest de la St-Jean. Certes, ce ne seront pas des groupe métal, mais peut-importe le style musical qu’on aime, qui ne fête pas la St-Jean? Alors la scène principale sera consacrée le 22 juin à cet évènement qui risque de devenir une tradition dans les prochaines années.

 
Naturellement a chaque année, il y a des retardataires qui se cherche des billets ou des passe week-end, Alors il en reste encore mais très peu, si je serais vous je me dépêcherais à les acheter en ligne au lien suivant: http://www.montebellorockfest.com/billets/ car le jour du festival, les chances que tout soit vendue est très fort. Le Montebello Rockfest n’est pas le festival de musique Rock de tous genre en Amérique du Nord pour rien, car le plaisir et la qualité est toujours au rendez-vous. Je vous dirai en conclusion, qu’Alex Martel et son équipe as encore fait un boulot incroyable avec des groupes de qualité. Alors on se voit au festival dans un municipalité ou tous ces habitants vous attendent avec un sourire immense.

Montebello Rockfest Facebook: https://www.facebook.com/montebellorockfest
Texte & Photos: Alain Labonte
©Québec-Métal
 

Monday 8 May 2017

CD Critics: Karkaos - Children of the Void (2017)


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Critique CD

Karkaos - Children of the Void (2017)

Le groupe:
Viky Boyer - voix
Vincent Harnois - guitare
Samael Pelletier - guitare
Eddy Levitsky - Basse
Sébastien Belanger-Lapierre - clavier
Justine Ethier - Batterie

Les chansons:
01 - Babel (intro)
02 - Skymaster
03 - Kolossos
04 - Let the Curtain Fall
05 - Pale
06 - Children of the Void
07 - Rêverie
08 - Tyrants
09 - Where Mushrooms Grow
10 - Lightbearer
11 - The Beast
12 - Bound by Stars

Karkaos nous arrive enfin avec leur deuxième album qu’est Children of the Void, trois ans après l’excellent album Empire mais surtout le premier album avec l’excellente chanteuse Vicky Boyer. Il ne faut pas oublier aussi l’ajout de Justine Ethier (Blackguard) a la batterie, qui amène avec elle une puissance énorme et un talent indéniable à la section percussion. Karkaos est un groupe de la grande région Montréalaise, le groupe officie dans un mélodique death métal qui combine un excellent mélange entre ce que peut faire un Arch Enemy et Epica. Il me tarde d’aller écouter ce que Children of the Void renferme.

  
Le débute par l’introduction Babel, qui juste avec son coté doux et symphonique promet un album mélodique mais avec puissance et le tout m’est confirmer avec Skymaster qui déferle tel une bombe avec des rythmiques effréné mélanger à la voix douce et mélodique de Vicky Boyer, mais attention cette dernière transforme sa voix au côté growl aussi, un pur délice. Comme je le précisais dans mon texte introductif, Justine Ethier et foutrement solide sur ces fûts. Du côté du clavier, il apporte ce côté symphonique qui offre une atmosphère unique aux pièces. On peut même y ressentir un petit côté seventies dans le son du clavier a certain moment. Kolossos est le premier vidéoclip tiré de cette album (voir liens plus bas). Une pièce qui reste dans la même mouvance que la précédente. Le back vocal accompagne vraiment bien la voix de la chanteuse. Encore une fois le clavier apporte ce petit plus qui donne une plus-value a la chanson. Même la basse est omniprésente et donne un petit groove jazzy a certain moment. Let The Curtain Fall n’est pas là pour vous donner au répit au contraire, une voix sombre vous emporte dès le départ vers une rythmique heavy et puissante. Une chanson qui fera headbanger à coup sûr sur scène. Des guitares puissantes mais sans mettre de coté l'aspect mélodique. Pale demeure dans la même dynamique proposer jusqu’à maintenant depuis le début de l’album. Des guitares surpuissantes accompagner d’une batterie ultra efficace. On y ressent vraiment bien l’effet de la basse. L’Aspect symphonique est vraiment bien fait et dans certaine partie de la pièce et encore plus omni présente. Children of the Void qui est la pièce titre de l’album est nettement plus mélodique grâce au son de la guitare imposer sur cette dernière. Attention je parle bien d’une seule et unique guitare qui est mélodique car l’ensemble demeure hyper rapide et heavy. Rêverie est une petite introduction en plein cœur de l’album, une petite pause avant que Tyrants vous emmène vers un métal puissant et sans compromis. Même moi au moment d’écrire ces lignes je suis en extase devant la rythmique, alors pourquoi en parler plus sauf que de l’écouter vous-même et vous serez conquis. Where Mushrooms Grow est vraiment digne de ce qu’un groupe comme Epica pourrait nous proposer et pourtant ici c’est Karkaos qui nous l’offre et l’acceptons avec plaisirs. Très symphonique avec une voix superbe offert par Vicky Boyer. Une rythmique venant des guitares sublimement exécutées et le tout accompagné du clavier, tout simplement irrésistible. Lightbearer est extrêmement rapide au départ et n’a pas l’intention de ralentir sa cadence. Avec cette dernière, vous aurez le droit a du pure heavy sans compromis. Des back vocaux solide et sombre, un clavier qui joue avec la guitare a un moment précis. Une chanson vraiment complète dans son exécution. The Beast débute avec une guitare vraiment heavy, encore une fois il y a ce petit côté symphonique fort agréable qui ressort du clavier. Encore une chanson hyper savoureuse a l’oreille. Bound by Stars clos l’album mais de façon un peu surprenante, après cette vague de rythmique effréné et direct, ici sur cette pièces ont a le droit à un répit, ce n’est pas une ballade mais pas loin. Une belle façon de retomber sur terre après onze chansons de pur métal.

Décidément Karkaos malgré trois ans d’attente a fortement réussi le teste du deuxième album. Mais surtout on découvre enfin l’immense talent de Vicky Boyer au chant, certes elle a déjà chanté sur scène, mais ici sur cet album c’est sa voix à elle, car en live elle interprétait les chansons d’une précédente chanteuse. L’ajout de Justine Ethier à la batterie n’est pas indifférent a la puissance qui se dégage au niveau des percussions. Le clavier est sublimement bien fait et fort efficace sur chacune des pièces proposer sur cet album. Ce que j’aime sur Children of the Void c’est qu’aucun instrument n’est en retrait incluant la basse. Le mixage de cet album a été très bien fait. Le groupe a tout en main maintenant pour conquérir le monde, car avec Children of the Void ils jouent dans la cour des grands. Québec-Métal vous recommande fortement cet album dès sa sortie.

Ma Note 9/10

Critique CD par Alain Labonte
©Québec-Métal