Thursday 23 November 2017

CD Critics: Branded by Pain - Give me Strength (e.p) (2017)

(French only!!!)

Critique CD

Branded by Pain - Give Me Strength (e.p) (2017)

Le groupe:
Alex Soucy – Voix & Basse
Martin Houle – Guitare
Jim Khan – Drums

Les chansons:
01 - Adahd
02 - Lost
03 - Stand Tall
04 - Toxic Veil
05 - Through the Truth

Branded by Pain est un groupe de la Rive-Sud de Montréal. Le groupe officie dans un registre thrash métal qui incorpore certains éléments venant du hardcore. Le groupe existant depuis 2008, n’a qu’un seul album complet a son actif. Among the Mad a vu le jour qu’en 2013. Un album dont Québec-Métal avait fait une critique très élogieuse. Quatre ans plus tard, Branded by Pain nous arrive avec un E.P. de cinq chansons, intitulé Give Me Strength. Comme l’attente a été longue pour avoir du nouveau matériel, il me tarde d’aller voir mais surtout vous de décrire ces cinq chansons.

Le tout débute avec Adahd, dès le départ, rythmique très heavy. Un chant extrêmement heavy et puissant. Un bon mixe entre le côté thrash et core, un son très moderne et plusieurs cassures de rythme qui n’altère en rien l’ensemble de la chanson. Un bon solo de guitare. Lost débute de façon plus sombre, même près du doom métal. Malgré le côté plus sombre de l’ensemble rythmique, une certaine dynamique ressort du lot. La batterie est plus technique en son exécution. De bonne parties plus mélodiques ressortent de la guitare par moment. Stand Tall est un bon mélange entre le thrash et le groove métal, une pièce vraiment dynamique et puissante. Une belle rage vocale, on se laisse emporter facilement par son rythme. Vers le milieu de la chanson, la guitare s’enflamme et le rythme devient soudainement déjanté, incluant un excellent solo de guitare. Toxic Veil demeure thrash, mais offre aussi une certaine dynamique très rock n’Roll. Un bon jeu de guitare qui emmène une ambiance totalement différente des autres pièces précédentes. La voix demeure toujours aussi criarde, mais bien exécutée. Le jeu de la basse se fait sentir, tout les instruments sont mis en contribution et c’est très efficace au rendu final. À certains moments dans le refrain on peu ressentir un effet plus folk grâce au mélange vocal. Through the Truth nous apporte une autre dimension sonore  sans jamais se perdre dans l’exécution primaire du groupe. Plusieurs sonorités plus bluesy s’y font entendre  se mélangeant superbement bien avec le thrash ainsi que le petit côté hardcore dégagé par la voix. Une superbe chanson pour terminer ce E.P. qu’est Give Me Strength.

Branded by Pain saura toujours me surprendre. Sur Among the Mad, le groupe avait un son plus brute et violent. Ici avec Give Me Strength, la production et aussi le niveau de composition est nettement plus relevé. Une voix hautement criarde mais qui n’est aucunement déplaisante, apportant aussi ce petit côté hardcore à l’ensemble sonore. Une guitare fort bien exécutée et une basse qui apporte un certain petit groove sur certaines chansons. Aucunes chansons se ressemblent, c’est ce qui fait la force de ce E.P. La batterie offre une rythmique soutenue et très souvent ambiancée. Le seul point négatif que j’apporte ici, c’est que j’en aurai demandé plus tellement c’est bon. Mais ne soyons pas trop exigeant et quand vous verrez Branded by Pain en concert, je vous recommande fortement d’acheter leur E.P.

Ma note: 8/10


Critique CD par Alain Labonte
Correction de texte par Sylvie Drolet
©Québec-Métal

Tuesday 21 November 2017

CD Critics: Shvininiai Sharvai - Atshiaurusis (2017)

(French only !!!)

Critique CD

Shvininiai Sharvai - Atshiaurusis (2017)

Le groupe:
Ponas SHvinas
Griezhius
Dujazhmogis

Les chansons:
01 - Skanaus
02 - Drausti Draudziama
03 - Lietuvio Dvasia
04 - Neverkiu Kazkas I Aki Ikrito... 
05 - Ar As Durnas
06 - Sirius (Atshiaurusis I)
07 - Tenebris (Atshiaurusis II)
08 - 9 Menesiu Tremtis
09 - Ode Blogiui
10 - Prie Ruso Buvo Geriau
11 - Shvininiai Sharvai

Shvininiai Sharvai est un nouveau groupe de thrash métal qui nous vient de Lithuanie. Comme vous le savez déjà, le mandat de Québec-Métal est en premier lieu de faire découvrir les groupes Québécois au reste du monde, mais aussi de vous faire connaître des groupes internationaux venant de tout horizons de la scène underground et Shvininiai Sharvai en fait partie. Selon mes recherches, le groupe serait un trio, car nulle part sur leur page Facebook ou ailleurs sur internet, je ne peux trouver d’information aussi précise que j’ai, alors on va se concentrer plutôt sur leur musique. Atshiaurusis est leur premier album, qui contient au total, onze chansons, alors on ne perdra pas de temps et je vais aussitôt, vous donnez mes impressions sur mon écoute de ce nouvel album, pièce par pièce.

Le tout débute avec Skanaus. Un genre d’introduction qui vous invites au bal. Pour du thrash métal, vous risquez d’être complètement déstabilisé par cet intro. Cependant Drausti Draudziama va vite vous ramenez à la réalité. Un vrai bon rythme thrash. Rythmique changeante, une voix vraiment puissante et directe. Headbanging assuré.  Certaines parties deviennent plus mélodiques, mais l’ensemble revient vite heavy et bien thrash. Lietuvio Dvasia débute avec une batterie en solo et voilà, encore une fois un thrash bien puissant et encore une fois, les headbangings sont assurés. Comme un bon thrash  doit être exécuté, plusieurs très belles cassures de rythmique sont bien rendues. Neverkiu Kazkas I Aki Ikrito...  À un début plus mélodique. Je dirais même que l’ensemble de la chanson va demeurer hyper mélodique avec certaines petites rages ici et là venant de la guitare. Ar As Durnas est tout simplement heavy et thrash à souhait, une rythmique complètement dynamique. Coté vocal, un bon mélange très efficace le chanteur principal et le back vocal. Une autre chanson que vous apprécierais à coup sûr. Un excellent solo venant de la guitare. Sirius (Atshiaurusis I) est un bon mélange entre un bon métal pur et dur et un thrash plus moderne. L’ensemble garde quand même une petite touche mélodique. La chanson est très efficace dans l’ensemble de sa rythmique. Un peu comme Helloween nous présentait dans les années 80, mais ici avec un son plus moderne. Tenebris (Atshiaurusis II) débute de façon plus sombre dût à son rythme. Plus lourde avec un très bon jeu de guitare. Mélodique et une certaine sonorité espagnole se font entendre,à un certain moment de la pièce, le tout devient subitement rapide et extrêmement rythmé. 9 Menesiu Tremtis reprend son côté nettement plus thrash  avec une rythmique plus soutenue, rapide et vraiment puissante, voir même enragée. Un bon thrash comme il se doit d’être fait, et encore une fois headbanging assuré. Ode Blogiui qui est la pièce la plus longue de cet album avec plus de sept minutes, offre une rythmique plus lente au début mais non dénudé d’un côté heavy et puissant. Rapidité et rythmique déchainées sont au rendez-vous. Une voix ultra puissante et convaincante, encore une chanson qui change beaucoup de rythmique mais qui demeure néanmoins très efficace. Je rementionne encore, une certaine partie mélodique vient s’incorporer en milieu de pièce. Mais ne vous inquiétez pas, le tout redevient vite heavy avec un solo immense et puissant. Prie Ruso Buvo Geriau avec son introduction acoustique est un peu surprenante. Mais à un certain moment, la basse et la batterie rendent une certaine ambiance et la guitare s’enflamme pour redevenir plus thrashy que jamais. La basse emmène un certain aspect sonore plus groovy. Shvininiai Sharvai qui porte le même nom que le groupe, vient clore l’album de belle façon avec un thrash très rythmé et festif. Encore une fois, la basse apporte une belle ambiance. Une excellente chanson pour terminer le tout.

Pour un premier album, on peut aisément dire que Shvininiai Sharvai a réussi a nous proposer un album de thrash, très bien fait et tout en puissance. Le côté vocal est agressif et bien fait, certes, le groupe chante en Lithuanien, mais au-delà de la barrière linguistique, l’ensemble instrumental demeure très puissant et heavy. Plusieurs cassures de rythme nous sont proposées, sans jamais dénaturer ou se perdre dans l’ensemble du rythme thrash. Souvent le rythme demeure soutenu et la guitare est très puissante et solidement jouée. Alors demandez à votre disquaire métal de vous trouver cet album qu’est Atshiaurusis, car Québec-Métal vous recommande fortement cet album de pur thrash qui saura ravir tout amateur de ce style et plus encore.

Ma note: 8/10

Drausti Draudziama vidéoclip: https://www.youtube.com/watch?v=DINtqaUt9P0
Critique CD par Alain Labonte
©Québec-Métal
 

Tuesday 14 November 2017

CD Critics: Nordheim - RapThor (2017)

(French only!!!)

Critique CD

Nordheim - RapThor (2017)

Le groupe:
Warraxe – Voix & Guitare
Fred – Guitare Lead
BenFok – Basse & Back Vocal
Lucas – Drums

Les chansons:
01 - Troll Riding a Raptor
02 - Boobs and Bacon
03 - Scroll of Lightning Bolt
04 - Black Witch Rises
05 - I Wish You Were Beer
06 - Strength Became the Storm
07 - Blood's Shade
08 - Dragonthorn

Nordheim est un groupe Québécois qui a vu le jour en 2006. Le groupe officie dans un registre mélangeant le folk métal et un mélodique métal très connu. Le groupe a même eu l’honneur et la chance de participer à la grande final du Wacken Metal Battle Canada à Toronto en 2015. Depuis 2006, le groupe a sorti deux albums: Lost In The North (2010) & Refill (2013). Pour certain, en onze ans de carrière, c’est peu, mais ce sont deux albums de haute qualité. Aujourd’hui, quatre ans plus tard, le groupe nous arrive avec un nouvel album qui s’intitule RapThor (2017). Un album contenant huit pièces que nous allons découvrir ensemble, une chanson à la fois.

L’album débute avec Troll Riding a Raptor. Un coup de dés et voilà que la chanson démarre toute en puissance. Certaines ambiances un peu baroque s’y font entendre, un cri profond et le rythme commence a changer avec certaines mélodies, mais sans jamais perdre ce côté brutal de l’ensemble. Rapide et puissante. Un bon mélange vocal entre voix principales et back vocaux. Un excellent rythme venant des guitares, un excellent début d’album. Boobs and Bacon offre une rythmique plus lente mais non dénudée de puissance, de belles ambiances se font entendre. Une guitare plus mélodique, sans oublier la voix hautement criarde vraiment bien interprétée. Un cœur vocal vient apporter un plus à la chanson. Certaines rythmiques des guitares sont plus thrash à certains momenst. Une pièce qui mérite vraiment d’être un single très vendeur. Scroll of Lightning Bolt a une ambiance plus sombre grâce à la voix, mais sans jamais perdre son côté mélodique. Durant la chanson et peut-être même depuis le début, j’ai comme une impression sonore de clavier qui crée une certaine ambiance très agréable. Une batterie vraiment soutenue, et un solo de guitare vraiment mélodique qui s’incorpore à merveille dans un rythme frôlant le black à certains endroits de la chanson. Black Witch Rises garde cette certaine noirceur dans son rythme, grâce à la voix mais aussi au rythme de l’ensemble des instruments qui sont plus lents. Plusieurs changements de rythmique surviennent durant la pièce mais agréablement bien fait et qui n’altère en rien l’ensemble du contenu. I Wish You Were Beer est une courte pièce qui est très festive que des groupes tel Alestorm savent vous faire, et ici Norheim le fait super bien. Alors on se prend une bonne bière et on festoie avec joie. Strength Became the Storm est un peu différente dans son approche. Malgré que la batterie soit hyper rythmée, l’ensemble demeure quand même très festif, et encore une fois avec des cœurs qui donne une superbe ambiance. J’aime beaucoup ce que la voix apporte combinée à un back vocal plus nuancé, mais agressif. Blood's Shade est légèrement différente dans son ensemble sonore. Plus mélodique que les pièces précédentes mais cela ne lui enlève aucunement une certaine agressivité au niveau rythmique. Je ressens encore cette belle ambiance en trame de fond, du clavier qui crée l’ambiance que je décris depuis le début. Encore une fois, un excellent solo de guitare. Une chanson vraiment bien construite et très agréable d’écoute. Le tout se termine avec Dragonthorn qui est la pièce la plus longue de l’album avec tout près de 9 minutes 34 secondes. Un début très orchestral et mélodique. Des chants festifs viennent accompagner le tout. Un chanson vraiment stylée folk avec un ensemble bien agressif. Vous y entendrais même de l’accordéon. C’est une longue pièce qui ne contient aucunes faiblesses et demeure rythmée du début,  jusqu’à la fin.

Finalement, les quatre ans d’attente en ont valu vraiment la peine. L’album dans son entier ne contient aucunes failles, huit chansons de qualité et fortement bien construites. Tout au long de l’album, la batterie offre un rythme énormément puissant et soutenu, les guitares offrent un bon mélange entre un coté mélodique et à la fois très heavy. Une voix hautement criarde accompagnée de back vocaux qui dans leur union nous offre une ambiance sublime, et que dire des choeurs
qu’on entend à plusieurs moments de l’album. RapThor contient de bonnes chansons remplies de potentiel, pouvant  être joué sur scène. Nordheim a maintenant un troisième album de qualité qui est fortement recommandé par Québec-Métal.

Ma Note: 8/10

 
Nordheim: https://www.facebook.com/nordheimofficial/
Québec-Métal Facebook: https://www.facebook.com/QuebecMetal/
Critique CD par Alain Labonte
Correction de texte par Sylvie Drolet
©Québec-Métal

Monday 13 November 2017

NEWS: Bob Katsionis announces SYMMETRIC RECORDS, signs TERRA INCΩGNITA




“Bob Katsionis announces SYMMETRIC RECORDS, signs TERRA INCΩGNITA”

After 25 years playing music, recording, producing, performing and touring, Bob Katsionis decides to make the next big step in his musical endeavour.

As a musician he is best known as a keyboardist/guitarist of FIREWIND, with whose he has been touring the world for the past 14 years, has also released multiple albums with OUTLOUD and SERIOUS BLACK as well as 4 instrumental solo albums, plus he works with KAMELOT as a co-songwriter and has guest performances in more than 50 albums worldwide.

As a producer he started SOUND SYMMETRY STUDIO back in 1996 helping his guitar and keyboard students record their demos, later evolved as a recording facility for his main bands and now he is producing a large variety of artists and bands spanning from Pop/Rock to Heavy,Power and Extreme Metal.

Also responsible for the image of the artists he worked with, he personally takes care of photoshoots, cover artwork and booklet design and through his own video making company PROGRESSIVE VISION GROUP he has directed more than 120 videoclips since 2002.

“Having all this experience in the music making and music business but at the same time being a performing musician myself I always wanted to help the people working with me to achieve their dream. To avoid the common mistakes of a newcomer and make their music heard as much as possible. Recording and finishing an album has become the easiest part of the process. But going out in the “jungle” of the Music Industry and Media seems to be the hardest one. That’s when I decided to found SYMMETRIC RECORDS; to give a helping hand to all of these great people I’m working together in my studio and trust their music on me.

TERRA INCΩGNITA “Fragments Of A Ruined Mind”
---- STREET DATE: 24 NOVEMBER 2017 ----


So, newfound SYMMETRIC RECORDS debuts with the release of Heavy Metallers’ TERRA INCΩGNITA full length album called “Fragments Of A Ruined Mind”

The quintet from Athens led by the charismatic frontman Billy Vass, delivers a solid, straight, simple & pure Heavy Metal album where everything sounds so familiar yet so inspired and powerful. On a musical background which combined the straight metal influences of Iced Earth & Black Sabbath and the lyricism of Sanctuary and Fates Warning , Billy Vass sings the story of the main character of Strahd: a story of betrayal, love, loyalty, death and in the end...the eternal damnation.

Terra IncΩgnita’s second album is a milestone both for them and SYMMETRIC RECORDS and producer Bob Katsionis states:

“I loved their music from the very first note. I met them at a festival where they grabbed my attention with both their heaviness and their sensitivity. It was a very easy and fun to make album and I think it features something that it’s missing a lot these days: the ability to play for yourself and not to surprise anyone.Really glad I’m debuting my label with them!”

Recorded and Mixed by Bob Katsionis at Sound Symmetry Studio, Athens,GR.
Mastered by Nassos Nomikos at VU Productions



"Fragments Of A Ruined Mind" TRACKLISTING

1.   Strahd’s Revenge
2.   My Emptiness
3.   In The Mist
4.   The Word
5.   A Day Without Loss
6.   Conqueror
7.   Life Begins Again 
8.   The Midnight Lies
9.   Covenant
10. Sign With Blood
11. My Ruined Mind


The first official video clip of the album for the song “In The Mist” was shot by  Bob Katsionis for Progressive Vision Group and you can watch it here:

https://www.youtube.com/watch?v=ZgWVRO3tZes

Links:

http://www.terraincwgnita.com/

https://www.facebook.com/terraincognitagr

info@terraincwgnita.com

https://www.facebook.com/symmetricrecords





Saturday 11 November 2017

CD Critics: Annihilator - For the Demented (2017)

(French only)

CD Critics

Annihilator - For the Demented (2017)

Le groupe:
Jeff Waters – Guitare & Voix
Aaron Homma – Guitare
Fabio Alessandrini – Drums
Rich Hinks – Basse

Les chansons:
01 - Twisted Lobotomy
02 - One to Kill
03 - For the Demented
04 - Pieces of You
05 - The Demon You Know
06 - Phantom Asylum
07 - Altering the Altar
08 - The Way
09 – Dark
10 - Not All There

Annihilator est un des fleurons de la scène métal Canadienne et rayonne sur la planète depuis les années 1980. Malgré une pléiade de changement au niveau personnel, Jeff Waters a toujours su garder le groupe au-devant de la scène. Avec quinze albums au compteur (excluant le nouvel album), et de nombreux hits d’anthologie métal. Malgré une baisse de régime au niveau sortie d’album et aussi le départ de Dave Padden en 2014, Annihilator n’a pas baisser les bras et nous a donné Suicide Society en 2015. Un album qui revenait à la source sonore qui avait fait la renommée du groupe tout en gardant un aspect très moderne à l’album. Aujourd’hui, entouré d’une brochette de musiciens plus jeunes mais très expérimentés, le groupe nous arrive avec For the Demented. Un seizième album pour Annihilator. Alors ne perdons pas de temps et allons voir chanson par chanson, ce que contient ce nouveau rejeton de Jeff Waters.

Le tout débute par Twisted Lobotomy. Immédiatement après la première note, on reconnaît très vite la patte Annihilator. Une pièce rapide remplie de belle nuance rythmique. La voix de Jeff Waters est un peu plus heavy mais excellente. Des riffs en puissance et fortement dynamiques. Une première chanson qui nous démontre que le groupe a encore de quoi a offrir à ces amateurs. Solo infernal et très bien fait. Du pur Annihilator. One to Kill reste dans la même mouvance, une pièce rythmée à souhait. Une pièce qui nous ramène directement à la période King of the Kill au niveau du rythme. Beaucoup de petits sons venant de la guitare, signature évidente d’un Jeff Waters et de son bébé qu’est Annihilator. Excellente pièce qui saura venir vous chercher sans problème. For the Demented qui est la pièce titre de l’album, débute plus lentement, mais revient vite au galop. Une chanson plus nuancée dans son rythme, mais qui offre une rythmique dynamique et efficace. Un bon mélange vocal entre Jeff Waters et ces musiciens sur cette pièce. C'est une chanson plus typée heavy que thrash, mais foutrement bonne. Pieces of You ressemble bien plus à une ballade, avec une ambiance très entrainante. Je ferme les yeux et je me laisse emporter par le rythme des guitares. En milieu de chansons, un rythme plus heavy apparaît mais sans jamais faire disparaître l’ensemble très mélodique de la chanson. The Demon You Know nous ramène vite sur terre avec une excellente rythmique hyper entrainante. Une basse omnie présente avec ce petit son des guitares qu’on pouvait entendre sur les albums des années 1980 du groupe. Qu’on le veuille ou pas, on se met a bouger, voir même headbanger. Cette chanson est remplie de magnifiques nuances. Phantom Asylum offre une tout autre dynamique, rapide mais avec certaines nuances sonores en fond de trame. Du coté vocale, une voix plus sombre. A un certain moment j’ai l’impression d’entendre un mélange entre guitare digne d’un film de western et une autre guitare heavy, un excellent mélange. Un solo de guitare ultra bien fait. Cette chanson est tout simplement magique et magnifique à son écoute, car plusieurs variations de nuances sont aisément perceptibles. Altering the Altar démarre elle aussi plus lentement avec un son de clavier inhabituel à Annihilator, mais attention, guitares heavy apparaissent et rythmique déchainée assuré. Du pur métal mélangeant un thrash rapide et dynamique avec une ambiance venant d’un clavier fort bien fait. Encore une fois un solo interprété de main de maitre et très efficace. The Way est surprenante dès le départ, on dirait une pièce plus typée hard rock mélangeant un aspect très Rock ‘n Roll. L’ensemble n’est pas méchant à l’écoute, plutôt rafraichissant venant d’Annihilator. Dark, comme le titre l’indique, débute de façon sombre avec une guitare qui offre de bons effets sonores. À la limite du psychédélique, c’est un genre d’interlude pour en arriver à la chanson Not All There, qui est la dernière chanson de l’album. L’ensemble demeure heavy, mais très nuancé dans son ambiance, un bon jeu de basse. Je crois que sur cette pièce on a le droit à tous les styles, que cela soit, thrash, heavy, groovy, bluesy. Je ressens plusieurs émotions à son écoute, et on voit tout l’étendue du talent que l’ensemble du groupe dégage. Une belle façon de terminer For the Demented.

Jeff Waters saura toujours me surprendre à chaque album, c’est une machine musical remplie d’inspirations diverses, sans jamais dénaturer le style qu’Annihilator, que le groupe préconise depuis le début de leur carrière. For the Demented est un album qui a du punch et qui sait surprendre aussi. Certes on reconnaît aisément la patte Jeff Waters, mais on découvre aussi un tout autre aspect musical sur certaines chansons, donnant ainsi un merveilleux ensemble que procure ce mélange musical et rythmique de l’album. La fusion des guitares entre Jeff Waters et Aaron Homma (Killitorus/Erimha) est tout simplement magique. Le duo se complète bien. La batterie de Fabio Alessandrini garde la rythmique que le groupe a toujours eu, mais on voit que sa présence apporte un plus de ce côté, et que dire du jeu de basse de Rich Hinks, très perceptible  sur certaines chansons, tout simplement magique. À mon avis For the Demented est un album qui fera un bon bout de chemin et qui possède un potentiel live énorme. Québec-Métal vous recommande fortement ce nouveau rejeton d’Annihilator qu’est For the Demented.

Ma note: 8.5/10


Twisted Lobotomy videocliphttps://www.youtube.com/watch?v=B17YdWJYfaM
For the Demented videoclip: https://www.youtube.com/watch?v=oM0cupFNHIA
Critique CD par Alain Labonte
Correction de texte: Sylvie Drolet
©Québec-Métal

Wednesday 1 November 2017

CD Critics: Enslaved - E (2017)

(French only)


Critique CD

Enslaved - E (2017)

Le groupe:
Grutle Kjellson – Voix & Basse
Ivar Bjørnson – Guitare
Arve Isdal – Guitare Lead
Håkon Vinje – Keyboards & Voix Clean
Cato Bekkevold – Drums

Les chansons:
01 - Storm Son

02 - The River's Mouth

03 - Sacred Horse

04 - Axis of the Worlds

05 - Feathers of Eolh

06 - Hiindsiight

07 - Djupet

08 - What Else Is There 


Enslaved est un groupe qui n’a plus besoin de présentation, avec treize albums à son actif, le groupe norvégien, nous arrive enfin avec son quatorzième album tout simplement intitulé E. Le groupe officie dans un registre très vaste mais surtout venant du côté black métal,  avec de belles influences progressives qui se mélangent bien avec un viking métal. Ayant vu le groupe à plusieurs reprises, soit à Montréal (Canada) ou à Québec (Canada), ainsi qu’à l’Alcatraz Festival en Belgique, je peux garantir que le groupe sur scène offre une prestation unique et très ambiancé. Exactement comme leur album, le groupe nous a souvent habitué sur ces précédents albums à des chansons longues et épiques, alors allons voir de ce pas, ce qui en est pour E.

Le tout débute par Storm Son. Une chanson très épique avec presque onze minutes au compteur. Une introduction sombre et guerrière et puis s’enchaîne un côté très mélodique avec de belles ambiances progressives. On se laisse aisément emporter par une certaine vague atmosphérique comme si on planait sur un nuage. Au niveau vocal, les back vocaux et la voix clair sont tout simplement impressionnant. N’oublions pas que cela demeure quand même un groupe sombre et black métal, alors la voix plus growl, vient apporter à certains moments l’ambiance sombre propre à Enslaved. Malgré sa longue durée, aucuns temps mort n’y est présent et cette chanson démontre toute l’étendue du talent de chaque musiciens. À certains moments de la pièce, le rythme s’accélère et offre un excellent black métal hyper ambiancé comme je l’aime. Les chœurs sont magnifiquement bien interprétés tout en créant une ambiance quasi gothic. Un très beau début d’album. The River’s Mouth est une chanson vraiment rythmée avec une voix growl dynamique et heavy. Malgré que l’ensemble demeure sombre, la voix claire apporte une autre dimension qui se marie bien au black métal et au côté progressif de l’ensemble. Plusieurs nuances et de changements de rythmiques se produisent sur cette chanson. Certains aspects plus mélodique apportent une certaine ambiance différente sans jamais se perdre dans le ton emprunté depuis le début de la pièce. Sacred Horse avec un début plus acoustique, ne fait que leurrer l’auditeur, car la vitesse d’exécution est très rapide et digne d’un black métal nordique. Sur cette dernière, plusieurs ambiances provenant des guitares sont fort bien interprétées. Une chanson sans concession qui saura plaire à un large éventail d’amateur de métal sombre. À un certain moment de la pièce, le clavier offre un son digne des années Deep Purple, qui apporte une autre dimension à la chanson. Le côté tribal vient aussi changer la donne en plein milieu de l’ensemble. Un pur délice musical. Axis of the Worlds offre une dynamique vraiment différente, incorporant certains aspects plus old school et rock ‘n roll. La voix growl est très nuancée et avec les back vocaux, forment un ensemble quand même très festif. Il y a toujours ce côté du clavier qui donnent des sonorités plus axées sur les années 70. J’oserais même dire, qu’ici on a le droit à une pièce stylée Black ‘n Roll mais avec de belles ambiances progressives. Du côté de la batterie, c’est tout simplement phénoménal ce qu’on peut y entendre aussi certaines ambiances que cet instrument apporte à la chanson. Feathers of Eolh est une pièce surprenante avec son début offrant des sonorité frôlant un certain côté psychédélique. Le ton monte enfin, et on y ressent immédiatement plein d’ambiances musicaux divers. Un côté nettement plus progressif s’y fait entendre. J’aime particulièrement le fait que le son soit plus sombre et que la voix soit plus claire sans jamais enlever ou dénuder l’ambiance préconisé sur la chanson. Hiindsiight est une chanson totalement progressive dès son introduction, elle devient très rapidement sombre et lente, et soudainement, revient vite  avec un son plus progressif. Ce mélange entre les deux rythmiques ce produit à plusieurs reprises durant la chanson. Encore une fois c’est une chanson remplie de superbes ambiances, même venant du clavier. La chanson est un peu déstabilisante mais extrêmement bien construite et interprétée. Djupet est plus vaporeuse dans son début et plus le tout avance plus on ressent que le rythme va s’enflammer et comme prévu c’est ce qui arrive, avec une rythmique fort rapide et efficace. Une belle voix sombre, une pièce très ambiancé avec des sonorités totalement différentes allant dans divers horizons et très sombres, voir même noir. Une chanson nettement plus lourde que de tout ce que l’on a entendu sur l’album jusqu’à maintenant. Une voix narrative vers la fin de la chanson qui amplifie encore plus  la noirceur de l’ensemble. What Else Is There est la dernière pièce de l’album offrant une dynamique sonore encore plus surprenante, mariant la voix claire et la voix growl en même temps. Le rythme imposé est plus soutenu, tout en voguant allègrement vers un métal progressif digne de ce nom.

Beaucoup d’entre vous le savent déjà, que je suis un amateur de power métal et de thrash métal, et que si je décide de critiquer un album de black métal, c’est qu’il doit être bon et ne pas aller dans tout les sens. Je me dois de dire, qu’ici avec E, Enslaved m’a donné toute une claque. J’ai été agréablement surpris par la totalité des ambiances qui se trouvent sur cet album mais surtout du niveau technique de l’interprétation des musiciens. Les ambiances dégagées par le clavier sont tout simplement extraordinaires, que ce soit avec des ambiances plus progressives influencés des années 70. Le clavier joue un rôle prépondérant dans la plupart des ambiances sur cet album. Du côté vocal,  la voix claire et la voix growl et sombre se marient à merveille, des chœurs sont souvent présent sur l’album qui sont tout simplement magistral. On a souvent tendance a parler du black métal en se disant que les guitares ne font que du bruit, mais ici sur E, la paire de guitaristes nous démontre tout le contraire. Le côté technique de leur jeu est tout simplement hallucinant et çà nous démontre toute l’étendue de leur talent. Enslaved avec l’album E, a construit une ode musicale frôlant la perfection et mélangeant merveilleusement différents styles musicaux. Québec-Métal recommande fortement cet album à tout amateur de black métal mais aussi à tout ceux et celles qui aiment une musique progressive interprétée de main de maître.

Ma note : 9.5/10

 
The River's Mouth videoclip: https://www.youtube.com/watch?v=Y8HX_vGPCz8
Critique CD par Alain Labonte
Correction de texte par Sylvie Drolet
Promo photo: ©Christian Misje
©Québec-Métal